La propagation de la peste rime avec la période des « Famadihana », une pratique traditionnelle qui favorise la multiplication des bactéries dues à la pluie. Face à cette situation, le ministère de la Santé publique, à travers la Direction générale de la médecine préventive, a effectué une déclaration dans laquelle il a été annoncé que la pratique du « Famadihana » est interdite dans quatre Régions de Madagascar, à savoir Analamanga, Vakinankaratra, Itasy et Bongolava. Effectivement, il s'est ainsi avéré que la propagation immédiate de cette maladie à Arivonimamo est due à la tenue de cette pratique. La majorité d'entre les victimes ont assisté à cette cérémonie de retournement des morts. Et malheureusement, elles ignoraient le fait d'avoir contracté le virus de la peste, ce qui a causé le retard dans leur prise en charge. De surcroît, elles ont contaminé leur entourage.
Cela fait maintenant deux ans que la pratique du « Famadihana » est suspendue sur tout le territoire national, malgré le fait que certains habitants aient fait le forcing d'en organiser encore. Selon le directeur général de la médecine préventive, le docteur Fidiniaina Randriatsarafara, la peste pulmonaire est très contagieuse. Elle se transmet par voie aérienne. Les symptômes se ressemblent à ceux de la Covid-19 dont les maux de tête, une forte fièvre, la toux, des difficultés respiratoires.
En rappel, c'est en 2017 que Madagascar a recensé le plus lourd bilan avec 2 384 cas dont 1 828 cas de peste pulmonaire et 202 personnes décédées. Le virus se transmet de l'animal à l'homme par une piqûre de puce infectée. A ce stade, il s'agit de la peste bubonique. Cette dernière peut progresser en se propageant dans les poumons pour devenir la peste pulmonaire.
Anatra R.