Publié dans Société

Lutte contre la peste pulmonaire - Le « Famadihana » interdit dans quatre Régions

Publié le mardi, 07 septembre 2021

La saison pesteuse ne prendra fin qu'au mois d'avril prochain. Depuis le mois d'août dernier, sept personnes atteintes de la peste pulmonaire ont perdu la vie dans le District d'Arivonimamo, tandis que 22 personnes poursuivent encore des traitements. Dès le début de cette saison où trois décès ont été annoncés au niveau du centre hospitalier local, des mesures sont déjà prises par le ministère de la Santé publique comme l'isolation du District contaminé, la mise en place des barrages sanitaires dans les Régions voisines, ainsi que la sensibilisation auprès de la population.

 

La propagation de la peste rime avec la période des « Famadihana », une pratique traditionnelle qui favorise la multiplication des bactéries dues à la pluie. Face à cette situation, le ministère de la Santé publique, à travers la Direction générale de la médecine préventive, a effectué une déclaration dans laquelle il a été annoncé que la pratique du « Famadihana » est interdite dans quatre Régions de Madagascar, à savoir Analamanga, Vakinankaratra, Itasy et Bongolava. Effectivement, il s'est ainsi avéré que la propagation immédiate de cette maladie à Arivonimamo est due à la tenue de cette pratique. La majorité d'entre les victimes ont assisté à cette cérémonie de retournement des morts. Et malheureusement, elles ignoraient le fait d'avoir contracté le virus de la peste, ce qui a causé le retard dans leur prise en charge. De surcroît, elles ont contaminé leur entourage.

Cela fait maintenant deux ans que la pratique du « Famadihana » est suspendue sur tout le territoire national, malgré le fait que certains habitants aient fait le forcing d'en organiser encore. Selon le directeur général de la médecine préventive, le docteur Fidiniaina Randriatsarafara, la peste pulmonaire est très contagieuse. Elle se transmet par voie aérienne. Les symptômes se ressemblent à ceux de la Covid-19 dont les maux de tête, une forte fièvre, la toux, des difficultés respiratoires.

En rappel, c'est en 2017 que Madagascar a recensé le plus lourd bilan avec 2 384 cas dont 1 828 cas de peste pulmonaire et 202 personnes décédées. Le virus se transmet de l'animal à l'homme par une piqûre de puce infectée. A ce stade, il s'agit de la peste bubonique. Cette dernière peut progresser en se propageant dans les poumons pour devenir la peste pulmonaire.

Anatra R.

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Editorial

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    L’année 2025 qui débarque il y a à peine dix jours expose le pays au- devant de la scène internationale. La Grande île intègre de plain- pied dans le concert des Nations libres et souveraines. C’est bien loin l’époque où Madagasikara fit l’objet d’interminables interventions délicates et difficiles de l’ONU par l’organisation sous régionale, la SADC, pour régler la crise politique issue des soulèvements populaires de 2009. L’ancien Président mozambicain Joachim Chissano, haut représentant de l’ONU – SADC, fit des pieds et des mains afin de débloquer la situation.

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