Comme la veille, à Ambatolampy où une autre attaque a été signalée, les passagers de cinq parmi ces taxis-brousse se faisaient également dévaliser après que les coupeurs de route les ont chargés à coups de morceaux de parpaings. Tout était pris : somme d'argent, soit plus de 4 millions d'ariary, des objets de valeur, enfin et bien sûr des téléphones portables. Les agresseurs ont usé de la violence et des passagers ont été blessés. D'après des témoins, plus de dix assaillants ont perpétré l'assaut.
« Nous avons vu un minibus Mercedes Sprinter et un véhicule 4x4 déposer ces bandits armés à l'endroit où ils ont monté l'embuscade », confie une source d'information. Cette attaque a par la suite paralysé la circulation dans les deux sens. L'intervention des éléments de la Gendarmerie, qui ont dû ouvrir le feu, a mis les bandits en fuite. Mais elle n'a encore permis d'attraper aucun d'eux, du moins selon une source d'information.
Mais déjà la veille, et comme nous l'avons rapporté brièvement plus haut, d'autres minibus étaient également pris en embuscade à 7 km d'Ambatolampy. Les propos des usagers victimes de ce braquage survenu samedi dernier à 1h du matin, sont unanimes sur un point : « Une fois qu'ils ont fini par nous dévaliser, les assaillants qui portent des uniformes semblables à celles des Forces de l'ordre, ont regagné rapidement une petite forêt où un minibus Mercedes Benz Sprinter les y a récupérés », déclare en substances un passager.
Mais comment les choses se sont-elles passées cette fois-ci ? Quatre taxis-brousse en provenance de Manakara et Vangaindrano et qui faisaient route vers la Capitale, étaient tombés dans cette embuscade des bandits à Ambohipihaonana, District d'Ambatolampy. Là, des débris de parpaings ont obstrué la voie. A un moment où le chauffeur du véhicule en tête de convoi a réalisé ce qui était en train de se tramer, il était déjà trop tard.
Equipés de fusils Kalachnikov et d'objets tranchants, les coupeurs de route, au nombre de six, et qui ont opéré à visage découvert, ont pris d'assaut les véhicules immobilisés et ne pouvant plus être manœuvrés. « Les bandits se sont scindés en petits groupes pour s'occuper des usagers se trouvant à bord de chaque véhicule », commente une source d'information. C'était dans ces circonstances que les passagers, complètement livrés à la merci des malfaiteurs, se font dépouiller de leurs liquidités et surtout de leurs Smartphones. En tout et pour tout, l'attaque n'a pris qu'une poignée de minutes. Les bruits circulent que les assaillants rentreraient d'une réjouissance et l'idée de s'en prendre à des taxis-brousse, auraient germé dans leur esprit. L'enquête suit son cours.
Franck R.