Publié dans Société

CNRIT Tsimbazaza - Les dégâts très importants, des installations ravagées

Publié le mercredi, 24 novembre 2021

Le local formant le siège du Centre national de recherches industrielles et technologiques ou CNRIT Tsimbazaza a pris feu, tôt hier matin, occasionnant de très importants dégâts matériels et infrastructurels. Cependant, l’incendie n’a fait aucune victime. Le sinistre a démarré vers 3h du matin où les flammes se sont développées rapidement pour atteindre en une vitesse record la bibliothèque, la plus touchée, pour ne s’éteindre définitivement que vers 9h. Tous les précieux et coûteux ouvrages se trouvant dans les rayons de ladite bibliothèque, ont donc péri.

Le laboratoire énergétique a également le plus souffert du sinistre. C’est là qu’on produit  de l’éthanol. Tous les appareillages de recherche étaient réduits en flammes. Idem pour les autres équipements, sans parler d’un dépôt appartenant cette fois au Centre national de recherche environnementale ou CNRE.

Jusque-là, il est encore difficile de déterminer l’origine de l’incendie. En attendant les conclusions des premières enquêtes dont celles de la police scientifique, sollicitée pour la circonstance,  la thèse d’un court-circuit semble être ici la plus plausible. Voyons à cet égard les propos de H.R, le directeur du CNRIT, qui n’a pas pour autant officiellement confirmé.  Il affirme avoir été informé du drame vers 3h30 et s’est rapidement dépêché sur place pour constater de visu. « Ce sont les gardiens qui m’ont informé. A mon arrivée, les flammes ont déjà atteint une hauteur impressionnante. Les premiers indiquent que le feu a démarré au plafond à l’intérieur duquel passent des fils », argumente-t-il. 

L’une des raisons susceptibles d’apporter une explication à la rapidité avec laquelle les flammes ont dévasté les locaux, est le problème d’eau. « Certes, une équipe des sapeurs- pompiers de Tanjombato étaient intervenus à temps. Mais une fois sur place, ils étaient impuissants à mener leur tâche plus efficacement. L’eau manquait terriblement et cela a facilité l’œuvre destructrice du feu », renchérit-il.  Quant aux riverains, ils n’en croyaient pas à leurs yeux. « C’était déjà un mur de flammes qui se dressait au ciel et au-dessus du centre que nous avons vu lorsque nous avons voulu tenter de comprendre ce qui est arrivé », explique Bernard, la quarantaine, père de trois enfants. Du coup, tous les responsables desdites entités dont le CNRIT, le CNRE, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et autres se sont mobilisés sur place. « Nous avons ouïe dire de ce court-circuit. Mais cela ne nous a pas empêchés de solliciter une enquête de la police scientifique pour essayer de savoir ce qui s’est produit réellement », confie le SG du ministère de l’Enseignement supérieur.

L’incendie du CNRIT représente d’énormes pertes à la fois pour les enseignants-chercheurs mais aussi les étudiants. Du fait de ce sinistre d’une ampleur sans précédent, les cinq départements qui composent cette entité dont celui dit technique énergétique, ou celui de la chimie consacré à l’assainissement de l’eau pour la rendre potable, ou encore celui des matériaux et du génie civil se trouvent du coup paralysés. Raison de plus pour les dirigeants du CNRIT de s’adresser aux autorités compétentes en vue de sa rapide réhabilitation.

Franck R. 

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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