Publié dans Société

Parlement des jeunes - Une élection dans la cacophonie

Publié le mercredi, 01 décembre 2021


   
Dans la hâte et sans transparence ! C’est ce que bon nombre d’associations ont constaté quant à la tenue de l’élection du Parlement des jeunes, cette semaine. En fait, il s’agit d’une  plateforme où les jeunes participeront à la vie publique. Ce Parlement devrait se composer de 46 jeunes, 23 hommes et 23 femmes, représentant les 23 Régions de l’île. Ses membres deviendront les porte-parole des jeunes auprès des institutions, dont le ministère de tutelle, l’Assemblée nationale, le Sénat, etc. Leurs idées seront prises en compte dans tous les projets et programmes au profit des jeunes. D’ailleurs, ils seront consultés dans toutes les décisions afférentes à la jeunesse. Raison pour laquelle l’élection de ces jeunes composant leur Parlement est une étape primordiale, sollicitant les associations formelles. Pourtant, bon nombre d’entre elles n’étaient pas consultées ni au courant de la tenue de cette élection. « Le ministère de tutelle, à travers sa page Facebook « Jeunesse Madagasikara », a publié la tenue de l’élection le 25 novembre dernier. Cette publication est pourtant passée inaperçue, dissimulée par les autres posts relatifs à l’évènement « YouthConnekt ». Seule une partie des abonnés ont ainsi été informés », nous confie E.R., leader d’association. Comme lui, de nombreux dirigeants d’associations des jeunes se désolent de cette situation.
Délai trop court
Comme la plupart des leaders d’associations des jeunes, la société civile Liberty 32 n’a pas manqué de réagir quant à la tenue de l’élection « cacophonique ». « Le délai d’invitation des jeunes à se présenter aux élections et d'information sur le « Parlement des jeunes », ses objectifs et les responsabilités de ses membres est trop court, seulement cinq jours », communique cette organisation. Pour la plupart des Régions, la date limite d'inscription était le lundi 29 novembre 2021 alors que les élections se sont déroulées le 30 novembre. « Pour Antananarivo en particulier, c'était le lundi 29 novembre 2021 vers 17h00 que nous avons reçu un mail d'invitation précisant que les élections se tiendraient le lendemain à 9h00 », précise t-il. Ce court délai apparaît comme un signe d'exclusion des jeunes de leurs catégories respectives afin qu'ils ne puissent pas se présenter aux élections. Il faut de la préparation pour une si grande élection à sa première et une telle initiative pour une prise de responsabilité. De plus, les conditions de la tenue du scrutin ne sont pas claires, car l’élection n’a pas été préparée à l'avance comme la forme de la campagne et de la publication des listes électorales. Cependant, une telle plateforme n'est pas seulement une structure d’éducation pour les jeunes à s’engager pour des élections transparentes conformément aux principes de la démocratie, mais aussi une opportunité à laquelle ils sont des modèles sur l’application de la démocratie et l’inclusion.
Lors de l’élection du 30 novembre dernier au Palais des sports à Mahamasina pour Antananarivo, 89 représentants d’associations étaient au rendez-vous pour voter. Les 49 candidats étaient également présents. Alors que 2 candidats étaient élus au premier tour, la ministre leur a donné la parole, notamment pour remercier les votants. Soudain, certains ont exigé la tenue d’un second tour puisque les élus n’auraient pas eu la moitié des suffrages. Pourtant, aucun code électoral ni textes régissant cette élection n’ont été présentés au préalable. A la fin du second tour, les candidates féminines avaient obtenu la même voix et ont été toutes les 2 désignées comme vainqueurs par la ministre de tutelle, ce qui serait illégal. Face aux diverses irrégularités, certains candidats envisagent de saisir le tribunal administratif. Affaire à suivre !
La Rédaction



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Editorial

  • La lutte continue !
    « Orange Day ». La journée internationale de sensibilisation de la lutte contre les violences basées sur le genre se tenait ce lundi 25 novembre. Une mobilisation générale sous la houlette de la Première dame, Mialy Rajoelina, visant la conscientisation sur les méfaits de cet anachronique délit, a eu lieu dans tout Madagasikara, au Kianjan’ny hira gasy, Ampefiloha pour Antananarivo. Etant entendu qu’il s’agit une Journée mondiale, des mouvements de sensibilisation parfois même de contestation contre les violences basées sur le genre ont été constatées à travers les grandes villes du monde. Paris, New-York, Londres et bien d’autres ont vu des manifestations logées à la même enseigne. Les femmes, de toutes les couleurs, de race, de religion, ont battu les pavés des grandes capitales pour dénoncer ce qu’il convient d’appeler les féminicides. Une nouvelle terminologie pour immoler sur l’autel de la justice humaine cette honteuse et désuète pratique.A Madagasikara, l’inusable…

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