Publié dans Société

Assainissement d’Antananarivo - Participation encouragée des citadins

Publié le mercredi, 01 décembre 2021



« Le nettoyage de la ville commence par celui de ses propres citoyens ». Naina Andriantsitohaina, maire de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) l’a affirmé, la semaine dernière, lors de la présentation de « EUBeachCleanUp » à Antananarivo. Effectivement, bon nombre des citadins négligent l’assainissement de leurs quartiers. Certains n’hésitent pas à jeter leurs ordures partout, même dans les canaux d’évacuation des eaux usées. Ces mêmes personnes demandent ensuite de l’aide pour l’assainissement après que la tombée des pluies engendre l’obstruction des canaux due à leurs propres déchets. Pour leur part, le maire de la CUA ainsi que l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) à Madagascar encouragent la participation des citadins dans l’assainissement, depuis leurs lieux d’habitation.
« Pour renforcer les efforts déployés par la CUA, nous sensibilisons les habitants sur les effets néfastes de la pollution sur l’environnement. Cet assainissement sur le bord de l’Ikopa n’est qu’un exemple de notre engagement et notre devoir à Antananarivo, à Madagascar voire dans le monde entier », s’exprime Giovanni Di Girolamo, ambassadeur de l’UE. C’était le 27 novembre dernier, lors de l’assainissement effectué sur les rives de l’Ikopa, depuis le village artisanal d’Ambohitrimanjaka jusqu’à Anosizato. Des centaines de citadins, bénévoles, employés de la Municipalité et membres ou employés de diverses entités, dont l’UE, le ministère de l’Aménagement du territoire, « Let’s do it Madagascar », « World cleanupday », « Kopakelatra » de la STAR, etc., se sont donné la main pour la tenue de cet évènement.
Près de 8000 tonnes de déchets finissent dans la mer chaque année, selon les informations recueillies. Ces ordures se composent majoritairement de plastiques, couches jetables et autres déchets non dégradables, emportés par les eaux des rivières pour arriver dans l’océan. Ces déchets impactent sur la survie de la population marine, d’où l’importance du « EUBeachCleanup ». La CUA envisage, quant à elle, de renforcer le recyclage des déchets, à travers un nouveau projet en 2022. Il s’agit du tri et valorisation des déchets pour obtenir du gaz méthane, vendu ensuite aux industries. Ce projet nécessite plus de 300 tonnes de déchets. Actuellement, la ville d’Antananarivo enregistre 4 sites de transformation de déchets et de recyclage des plastiques. Des femmes défavorisées sont mobilisées, entre autres, pour la collecte et l’achat des plastiques, lesquelles sont transformées en pavés autobloquants.
Recueillis par Patricia R.

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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