Publié dans Société

Crise alimentaire dans le Sud - Aide d'urgence américaine pour près de 500 000 personnes

Publié le vendredi, 10 décembre 2021

En pleine période de soudure. 1,3 million de personnes sont actuellement confrontées à une insécurité alimentaire grandissante, avec un accès limité à la nourriture et ce jusqu'au mois d'avril 2022. Une des raisons pour laquelle l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) a annoncé une aide d'urgence supplémentaire d'un montant de 25 millions de dollars, soit plus de 97 milliards d'ariary afin d'atténuer la crise dans le Sud de Madagascar.

Ce financement américain permettra de réaliser 4 projets d'appui à la relance agricole et l'approvisionnement en vivres à la population du Sud. « 18,5 millions de dollars seront octroyés au Programme alimentaire mondial (PAM) pour lui permettre de continuer à fournir des vivres et apporter une aide financière vitale à plus de 463 000 individus », a déclaré la chargée d'affaires auprès de l'ambassade des Etats-Unis, Amy Hyatt. C'était hier à Andranomena, lors de la déclaration d'octroi d'aide d'urgence pour la population du Sud. Concrètement, le PAM fournira une aide d'urgence aux populations les plus touchées. 239.200 personnes recevront une aide alimentaire et 224.000 autres obtiendront une aide en espèces. 

« Face à cette crise, il nous faut continuer à planifier pour l'avenir. C'est pourquoi nous finançons également des projets de relance agricole qui, nous l'espérons, permettront aux agriculteurs de la Région d'obtenir plus de succès dans leurs futures récoltes », affirme John Dunlop, directeur général de l'USAID. Cette agence américaine étant le principal pourvoyeur d'aide alimentaire d'urgence dans le Sud, avec un engagement financier de plus de 261 millions de dollars depuis 2015. Elle constitue également le prestataire d'activités de prévention et de traitement de la malnutrition chez les femmes enceintes et les enfants en bas âge. Dans le cadre de ces projets, au profit de 376 000 personnes, « Catholic Relief Services » et « Action Contre La Faim » fourniront des semences résistantes à la sécheresse et au stress. De plus, ces organismes rééquiperont les familles d'agriculteurs en outils et assureront un approvisionnement en eau à usage agricole. 

Par ailleurs, l'USAID va collaborer pour la première fois avec le Centre international de la patate douce. Celui-ci sensibilisera les agriculteurs locaux, en les encourageant à cultiver et à consommer les patates douces à chair orange, un légume très nutritif qui est aussi résistant à la sécheresse et peut se conserver jusqu' à 6 mois. Il s'agit d'une culture idéale pour aider les familles à traverser la longue période de soudure. 400 000 personnes en seront touchées. Pour information, les projets financés par le Gouvernement américain dans le sud de Madagascar nourrissent actuellement plus de 700 000 personnes. Aussi, ils traitent et préviennent la malnutrition chez 92 900 enfants, améliorent l'accès à l'eau pour 50 000 personnes et favorisent la relance économique de 44 520 paysans à travers les activités agricoles.

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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