Publié dans Société

Tentative de coup d’Etat - Demande d’application de la loi à l’encontre de Paul, Philippe et Aina

Publié le mercredi, 15 décembre 2021


Le procès de l’affaire Apollo 21 entamait sa dernière journée à la Cour criminelle ordinaire du tribunal d’Anosy, hier. Elle se résumait par le réquisitoire de l’avocat général. Ce dernier a alors demandé l’application de la loi à l’encontre des accusés Paul Rafanoharana, de Philippe François et d’Aina Marie.
Pour appuyer ses explications, l’avocat général insiste sur le fait que le Franco-Malagasy P.Rafanoharana n’a pas caché son ambition de devenir Premier ministre et dont le but est de diriger le gouvernement. Pour l’avocat général, aucune pièce  ne laisse transparaître les activités ayant trait  à ce  business, filière or  tant évoquée par  Paul, du moins par le truchement de Tsara First,  cette société écran qu’il co-dirigeait avec Aina et le Français Philippe.
Concernant Aina Marie, l’associé des deux premiers accusés, l’allégation de business que l’accusé était censé faire avec les deux Français n’a jamais été convaincante. « En réalité, le but est de s’emparer du pouvoir, puis finalement d’éliminer le Chef de l’Etat en cas de résistance de sa part », explique l’avocat général.
A propos de Philippe, il était de collusion avec Paul, et que  Brigitte, la compagne de Philippe, qui fut en toute connaissance de cause, du moins au sujet du commando évoqué par le Français, n’a pas dénoncé. Cependant, et bien que les chargent existent,  l’avocat général s’en remet à la sagesse de la présidente de la Cour pour décider du sort de Brigitte au même titre que les 5 Généraux en cause dont Anthony Alphonse de la Gendarmerie.
Même sollicitation de l’application de la loi à l’encontre de Voahangy, l’épouse de Paul Rafanoharana. «La preuve existe : l’arme à feu trouvée chez l’accusée. Ce qui fait qu’il y a un complot d’attentat. C’est donc condamnable car dépassant le cadre légal ou de la loi en vigueur. Car, et même si l’acte n’a pas été commis, c’est l’intention qui compte », précise l’avocat général.
A propos des accusés comme le Gal V.  Ramahatra et Sareraka, qui sont plutôt considérés les seniors d’Apollo21, il a été également sollicité cette sagesse  de la présidente de la Cour, ne serait-ce qu’à la considération du côté humain. « Nous ne nous opposons pas à une quelconque décision de la Justice pour les circonstances atténuantes ».
S’adressant particulièrement aux gendarmes et autres militaires trempés dans l’affaire, notamment les officiers et officiers généraux, l’avocat général s’est érigé plutôt en moralisateur : « Même si Philippe est colonel, il vous appartient capitaine le commandement de vos subalternes mais aussi la défense  de l’honneur de la patrie et du flambeau », lance l’avocat général à l’endroit du commandant d’unité du GSIS de la Gendarmerie impliquée.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, les plaidoiries des conseils de la défense de Paul Rafanoharana, devraient se poursuivre encore. Et les cinq avocats du concerné se sont efforcés d’étaler leurs arguments de défense devant la Justice.
Franck R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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