Publié dans Société

Présence du variant Delta à Madagascar - La polémique enfle !

Publié le dimanche, 19 décembre 2021


Sur son compte Twitter du 14 décembre dernier, la Fondation Mérieux a affirmé avoir détecté la présence du variant Delta sur le territoire malagasy à travers le Centre d’infectiologie Charles Mérieux (CICM) sis à Ankatso. « A Madagascar, le CICM entame le criblage des variants SARS-COV-2 par rt-PCR ciblé. Alors que dans le pays, le nombre de nouveaux cas de Covid-19 repart à la hausse, le variant Delta est détecté par ce criblage ». Déjà en plein rebondissement de l’épidémie, cette nouvelle information sous-entendant l’existence d’une nouvelle souche a vite circulé sur les réseaux sociaux et a même créé une polémique auprès des personnes à l’affût de l’actualité dans la Grande île. Quoi qu’il en soit, cette avancée demeurait contradictoire aux propos télévisés tenus par le ministre de la Santé publique, Professeur Zely Arivelo Randriamanantany ainsi que le directeur régional de la Santé à Analamanga, docteur Lalie Raharimamonjy au cours de la semaine dernière.
Par ailleurs, une source auprès du ministère de la Santé publique a souligné que ladite publication n’engage que le Centre d’infectiologie Charles Mérieux, tout en sachant qu’il ne dispose même pas d’un séquenceur, l’outil pour détecter les différents variants du coronavirus. « Normalement, dans le cadre d’une manipulation d’une nouvelle machine, il existe toujours une période de validation et de compagnonnage. Dans le cas où leur laboratoire a découvert un nouveau variant, cela doit toujours passer par deux validations. Par exemple, lorsque Madagascar par le biais du Laboratoire d'analyses médicales malagasy » (LA2M) a envoyé en Afrique des échantillons pour un test PCR, l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) a été toujours présent pour effectuer une contre-vérification », a insisté cette source.
Face à cette polémique, le CICM a rectifié sa publication en allant dans le sens des propos lancés par les autorités sanitaires malagasy. Dans un autre Tweet publié avant-hier, ladite Fondation a tenu à s’excuser en soulignant que ce poste visait uniquement à informer la capacité de leur méthode à identifier des variants et non à se prononcer sur la présence de potentiels variants. « A la suite des retours sur note publication initiale du 14 décembre, démontrant une formule maladroite de notre part, la Fondation Mérieux souhaite présenter ses excuses. Le criblage des variants actuellement en phase de test pour valider la méthode au CICM n’a pas encore démarré. A Madagascar, le CICM est maintenant équipé par le criblage des variants du SARS-COV-2. Alors que le nombre de nouvelles contaminations à la Covid-19 repart à la hausse, cet équipement sera capable de détecter la présence d’éventuels variants. Actuellement en test de validation, le criblage pourra commencer prochainement », a indiqué la Fondation. Et d’ajouter que ce projet vise à exploiter et renforcer les capacités des membres du réseau à pouvoir détecter les variants et mener des activités de surveillance sur les variants de la Covid-19, le tout en lien avec leurs stratégies nationales respectives.
Effectivement, avec la collaboration du ministère de la santé publique, une formation a été programmée au sein du CICM afin de démarrer l’utilisation du séquenceur récemment acquis par le LA2M. L’objet de cette étude consiste à élaborer une calque présentant une modèle pour chaque variant existant. Une fois qu’un virus ait été introduit dans la machine, le nom du variant va être automatiquement connu après quelques temps, contrairement à la situation quatre semaines auparavant.
K.R.

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Editorial

  • L’oiseau rare !
    Le mandat de Sahondra Rabenarivo, présidente du Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI) touche à sa fin. Nommée en février 2019 pour un mandat de trois ans et reconduite en 2022, Sahondra Rabenarivo ne pourra plus faire l’objet d’un renouvellement à la tête de ce poste très stratégique mais à la fois tant sollicité ou convoité également tant redouté. Après six ans passé à la direction de cette institution censée militer pour la bonne gouvernance, essentiellement contre la corruption et l’impunité, Rabenarivo ne cache pas son sentiment d’avoir quelque peu raté sa mission. Etant donné l’âpreté et la complexité de la tâche, une vague impression de fatigue l’assaille. Normalement sauf contretemps du dernier moment, la passation avec le ou la remplaçante à ce poste délicat devrait avoir lieu bientôt, vers mi-février. Mais avant tout, il faudra identifier la personne voulue répondant aux critères imposés. Ce qui n’est pas évident…

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