Publié dans Société

Naufrage à Soanierana-Ivongo - Le commandant du navire recherché, deux personnes arrêtées

Publié le lundi, 27 décembre 2021



Une semaine après le drame maritime survenu à Soanierana-Ivongo, les autorités lancent un avis de recherche sur le commandant. Celui-ci n’est autre que le propriétaire du navire M/S Francia qui a coulé au large de Soanierana-Ivongo en début de la semaine dernière. La panne du moteur, associée à une avarie de la coque du navire de marchandises ont coûté la vie aux 85 passagers sur les 130 supposés à bord. 50 personnes ont survécu à ce drame dont le commandant qui, quelques heures seulement après l’accident, a complètement disparu de la circulation. Des témoins l’auraient encore vu participer au sauvetage des survivants en leur transportant sur la terre ferme.

Hier, la procureure du Tribunal de première instance (TPI) de Fénérive-Est, Volazara Mamy, a confirmé l’imminence de cet avis de recherche contre l’armateur ainsi que les trois autres membres de l’équipage qui, sauf erreur, ne figureraient pas sur la liste des personnes décédées. Des éléments de la Gendarmerie et de la Police nationale, membres de la Commission d’enquête mixte, ont déjà interrogé les proches de ces individus recherchés mais sans résultat probant jusqu’à maintenant. Quoi qu’il en soit, tôt ou tard, ils seront arrêtés et répondront de leurs actes dont notamment le transport illicite de passagers alors que le navire est uniquement destiné au transport de marchandises. Les enquêteurs ratissent large en arrêtant toute personne ayant contribué de près ou de loin à ce drame. En effet, il est inconcevable que personne n’ait avisé les autorités de la localité où les 130 passagers à bord de ce petit navire ont été embarqués. Tous les témoins qui n’ont pas pris cette responsabilité pourraient être ainsi considérés comme des complices.

C’est dans ce sens que les autorités ont mis aux arrêts deux personnes, a révélé la procureure du TPI de Fénérive-Est. Elle n’a pas donné de précision sur l’identité de ces deux personnes arrêtées et encore moins sur leur statut. Les investigations faites sur place évoquent pourtant qu’il s’agit des cuisiniers ou traiteurs qui ont assuré le repas des passagers avant l’embarquement. Du coup, ils sont ni plus ni moins que des complices car ils n’ont pas pris l’initiative de dénoncer à qui de droit l’existence d’un transport de personnes à la fois illicite, très dangereux et finalement meurtrier.

Le bilan officiel du drame maritime mentionne le décès de 85 passagers dont les 46 corps retrouvés au large de l’île Sainte-Marie, à 34 km de Soanierana-Ivongo. Des informations indiquent pourtant que des dizaines de personnes seraient encore déclarées disparues dans la mesure où des familles affirment que leurs proches ayant embarqué sur M/S Francia ne sont pas parmi les corps retrouvés à Soanierana-Ivongo, ni repêchés à Sainte-Marie. En poussant un peu plus loin, cette inconscience de l’armateur et ses acolytes « aphones » a tué d’autres personnes en dehors des passagers, en l’occurrence le directeur de la sécurité au sein de la Primature et le pilote de l’hélicoptère qui s’est crashé à Mahambo.

Kamy






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Editorial

  • Sens des valeurs
    Par les temps qui courent, rares sont les hommes et les femmes qui réussissent à entretenir le respect des valeurs. Les courses folles et effrénées imposées par les besoins de la vie quotidienne, du lever du jour jusqu’à la tombée de la nuit, bousculent et empêchent un minimum de temps à cultiver le « jardin ». En vrai, le sens des valeurs se perd. Valeurs morales, intellectuelles, sociétales ou entrepreneuriales partent en fumée. Seulement voilà, tout n’est pas perdu ! Il existe certaines espèces humaines rares. Elles sont là parmi nous. Elles gardent et soignent ferme, envers et contre tout, le sens des valeurs et cultivent avec soin leur « jardin ». Ces hommes et ces femmes gardent le cap. Parmi ces « espèces humaines rares » figure Maminiaina Ravatomanga, Président Directeur Général du Groupe Sodiat. Un homme de conviction, de passion et de travail ! Les trente-cinq années d’existence,…

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