Publié dans Société

Lèpre à Madagascar - Plus d'un millier de cas détectés en 2021

Publié le lundi, 31 janvier 2022

Madagascar figure parmi les rares pays où la lèpre, une maladie infectieuse ancestrale, sévit encore.  En 2021, près de 1 334 nouveaux cas ont été détectés sur le territoire  malagasy et dont 25 % présentent des infirmités au moment du dépistage, c'est-à-dire des lésions visibles. « Ces données ne sont pas encore complètes, mais plutôt à 90 %. Mais dans tous les cas, des enfants ont été identifiés parmi les victimes. Et toutes les Régions de Madagascar comptent des cas de lèpre dépistés »,  a rapporté la Direction de la communication au sein du ministère de la Santé publique.

Afin de prendre en charge les cas de complication de la lèpre, 10 Centres d'Orientation Recours niveau 2 (COR2) sont opérationnels au niveau de 8 Régions. Et ce sont en majorité des centres confessionnels.

D’après les données du dernier annuaire statistique de l’Eglise catholique, partagé par l'organe d'information des Œuvres pontificales missionnaires du Vatican (Agence Fides) avant-hier, des religieux et religieuses gèrent 532 léproseries dans le monde dont 201 d’entre elles sont situées en Afrique. Et Madagascar constitue le pays qui compte le plus grand nombre de lieux d'isolement et de prise en charge des malades de la lèpre sur le continent avec 31 hôpitaux dans lesquels sont soignés les lépreux malagasy.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Madagascar figure parmi les 11 pays endémiques de la lèpre en 2013 malgré l'atteinte de l'élimination de cette maladie en 2006. Le pays est plus précisément classé dans le groupe B des pays dépistant encore plus de 1 000 nouveaux cas par an. Pour y remédier donc, une stratégie de dépistage avancé a été adoptée depuis 2016 par les autorités sanitaires malagasy. Mise en place et adaptée par le Programme national lèpre au sein de la Direction de lutte contre les maladies transmissibles (DLMT), cette stratégie consiste à mener des consultations avancées auprès des Centres de santé de base et Communes à travers des consultations de masse en dermatologie courante. Cette démarche est actuellement en cours de renforcement.

Notons que les Journées mondiales des malades de la lèpre, un cycle de mobilisation et de sensibilisation institué en 1954 par Raoul Follereau, ont été célébrées les 29, 30 et 31 janvier dernier.  Au niveau mondial, 127 396 personnes ont été diagnostiquées en 2021, soit une baisse de 37 % par rapport à l’année précédente, une situation qui s’explique par des difficultés en matière de collecte des cas à cause de la pandémie de Covid-19. Malheureusement, il s’agit toujours d'une maladie perçue comme un signe de pauvreté et d’exclusion et qui touche des populations peu visibles. Un malade sur dix de la lèpre est un enfant. Et cette maladie fait aujourd’hui partie de la catégorie des « Maladies Tropicales Négligées» (MTN). Bien qu'elle soit guérissable, la lèpre est toujours considérée comme un problème de santé publique dans plusieurs pays d'Afrique.

K.R. 

Fil infos

  • Futur coach des Barea - Des noms circulent…
  • Meurtre de Miley
 - Les présumés auteurs écroués dont deux à Tsiafahy
  • Trafic de ressources naturelles - Classé parmi les crimes organisés
  • Catastrophes naturelles - Un don de 200.000 dollars octroyé par l'Union africaine 
  • Assemblée nationale - Trois projets de loi pour l’approbation de prêts adoptés
  • Animaux sauvages confisqués en Thaïlande - Rapatriement effectif cette semaine
  • Municipales à Antananarivo - La Diaspora solidaire avec les électeurs
  • Marc Ravalomanana - Insolent un jour, insolent toujours
  • ACTU-BREVES
  • Opposition - Le torchon brûle entre les ex-leaders du « hetsika fotsy »
Pub droite 1

Editorial

  • La lutte continue !
    « Orange Day ». La journée internationale de sensibilisation de la lutte contre les violences basées sur le genre se tenait ce lundi 25 novembre. Une mobilisation générale sous la houlette de la Première dame, Mialy Rajoelina, visant la conscientisation sur les méfaits de cet anachronique délit, a eu lieu dans tout Madagasikara, au Kianjan’ny hira gasy, Ampefiloha pour Antananarivo. Etant entendu qu’il s’agit une Journée mondiale, des mouvements de sensibilisation parfois même de contestation contre les violences basées sur le genre ont été constatées à travers les grandes villes du monde. Paris, New-York, Londres et bien d’autres ont vu des manifestations logées à la même enseigne. Les femmes, de toutes les couleurs, de race, de religion, ont battu les pavés des grandes capitales pour dénoncer ce qu’il convient d’appeler les féminicides. Une nouvelle terminologie pour immoler sur l’autel de la justice humaine cette honteuse et désuète pratique.A Madagasikara, l’inusable…

A bout portant

AutoDiff