Publié dans Société

Réponses d’urgence à Ikongo - Les sinistrés s’arrachent des dons !

Publié le jeudi, 17 février 2022



1 sac et demi de riz, soit 75 kg, 4 litres d’huile et 6 « kapoaka » de haricots secs ainsi que 3 barres de savon. Tels sont les dons distribués à un millier de sinistrés dans le Fokontany de Mangarivotra, à Fort Carnot Ikongo, dans l’après-midi de mercredi dernier. Venus en masse, chacun d’entre eux a finalement reçu  1 « madco » de riz, 3 capsules d’huile et une dizaine de graines de haricots. Cela a engendré la grogne des sinistrés, mais ils se sont quand même arraché des vivres. « Certains habitants ont suggéré au chef Fokontany de Mangarivotra de stocker les dons pour les familles ayant des victimes décédées suite au passage de Batsirai. Mais la majorité d’entre eux ont refusé cette proposition, en exigeant de les distribuer à tous les sinistrés. Au final, les responsables du Fokontany ont cédé, en partageant les dons en " très petite quantité " », témoigne Andry Tafaray, journaliste local qui a publié l’information et les photos sur les réseaux sociaux. Ces éléments informatifs ont entraîné l’indignation des internautes depuis la soirée de mercredi. Les autorités locales se sont aussitôt dépêchées pour recouper les infos et rectifier la donne.
Questionné à ce sujet de polémique, le directeur général de la Protection sociale (DGPS) auprès du ministère de tutelle, en la personne de Ghisbert Rivomanana dément l’information stipulant que ces aides proviennent de l’Etat. « Je suppose que ces dons distribués dans le Fokontany de Mangarivotra viennent d’une personne de bonne volonté ou d’un natif de l’Ikongo, et non de l’Etat. Lors de leur récente visite à Ikongo, la ministre de la Population et celui de la Défense nationale ont remis 5 tonnes de riz et 3 tonnes de légumineuses pour les sinistrés. Cette aide d’urgence a déjà été distribuée pour les victimes la Commune centrale. Il n’y avait pas d’huile ni de barre de savon. Normalement, des éléments du BNGRC et des Directions régionales des ministères, vêtus de gilets, devraient assister aux distributions, ce qui n’était pas le cas dans celle de ce Fokontany », affirme le DGPS. Toutefois, ce responsable confirme le fait que les sinistrés se battent et s’arrachent des dons, surtout si ces derniers sont en petite quantité. Quoi qu’il en soit, les sinistrés d’Ikongo recevront ce week-end leur part de « Vatsy Tsinjo », dont l’acheminement a été lancé mercredi dernier. Pour ceux des 3 Communes encore inaccessibles, l’acheminement des aides se fait progressivement par voie aérienne…
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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