Publié dans Société

Approvisionnement en eau - Un système innovant pour les paysans

Publié le vendredi, 18 février 2022

Garantir l’autosuffisance alimentaire via le stockage d’eau de pluie. Le système « Impluvium géant pour la collecte gravitaire et le stockage de grande quantité d’eau de pluie pour l’alimentation et l’agriculture » (ISAA) est actuellement mis en œuvre à Madagascar. « Il s’agit d’un système innovant créé en vue de fournir de l’eau pour les paysans, surtout pendant l’hiver. Actuellement, leur problème c’est le manque d’eau pendant cette période de l’année, entre mai et septembre. C’est également un moyen d’augmenter les surfaces irrigables afin de renforcer la sécurité alimentaire », avance Yves Etienne Rakotoarison, responsable au sein de la société Energis FD, pionnier de ce nouveau système à Madagascar. 

Concrètement, le système ISAA consiste à créer un lac artificiel étanchéifié avec les canaux de ruissellement pour récupérer l’eau de pluie. On la stocke sur le lac avant de la passer dans le rétro filtre et l’unité de traitement de l’eau de chlore et l’ultraviolet. 

La construction peut se faire via des travaux HIMO, notamment pour les petits canaux de ruissellement et le réservoir. Le lac peut être creusé à la main par les bénéficiaires tandis que son entretien reste facile. Avec des outils et techniques maîtrisés par les paysans, ces derniers peuvent enchaîner les travaux d’agriculture tout au long de l’année, sans pour autant dépenser beaucoup d’argent et en utilisant des matières premières locales.

De l’eau potable respectant les normes

Outre l’eau d’irrigation, l’eau de pluie récupérée et stockée dans le lac artificiel peut également être traitée. Ceci pour obtenir de l’eau potable respectant les normes et standards. « Au départ c’est pour l’irrigation, mais ici c’est un exemple d’approvisionnement en eau potable pour les maisons à côté du système », confirme notre source de l’Energis FD. C’était hier lors de la visite du site de démonstration du système ISAA à Ambohijanaka, lotissement Collina Filatex. Bref, ce système permet d’apporter une solution pérenne aux manques d’eau dans la quasi-totalité des Régions de Madagascar, avec fortes dynamisations économiques régionales grâce aux travaux HIMO. Les hauts plateaux, les zones montagneuses et celles semi-désertiques avec relief peuvent en bénéficier. Les villages et villes avoisinantes dans un rayon de 30 km du système pourront jouir des millions de litres d’eau sans presque aucun coût de fonctionnement. Aucune rivière, ni forage, ni pompage, ni groupe ni équipement d’ingénierie n’est requis.

Pour le grand Sud, le système REPS ou « Réservoir d’eau enterré près du sable » est déjà opérationnel pour l’approvisionnement en eau. 10 REPS sont déjà opérationnels avec un programme sur place, contre 15 autres en cours selon les informations recueillies. Une cinquantaine de REPS, la technique adéquate pour les zones à faible pluviométrie, est prévue pour cette partie de l’île.

Patricia Ramavonirina

Fil infos

  • Employés du Groupe Sodiat - « Laissez-nous travailler ! »
  • Immunité - La société civile dénonce la protection accordée aux inspecteurs des impôts et des douanes
  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat
  • ACTUS BREVES
  • Concertation nationale - Le ministère d’Etat chargé de la Refondation toujours pas pleinement opérationnel
  • Actu-brèves
  • Actu-brèves
  • Présidence de la Refondation - Les 4 hauts conseillers à traiter comme des Chefs d’Etat

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

A bout portant

AutoDiff