Publié dans Société

« Pool Party » à Diego - Une interdiction qui fait débat !

Publié le mercredi, 02 mars 2022

Une « Pool Party » organisée par l’hôtel la Baie Antsiranana vient d’être annulée par la Municipalité de Diégo. Dans une lettre signée par Djavojozara Jean Luc Désiré, maire de la Commune urbaine de Diégo, cette soirée piscine consiste à des atteintes à la pudeur, et est contraire aux bonnes mœurs. Comme c’est une pratique réprimée par la loi, l’organisation d’un tel événement par cet établissement demeure ainsi interdite. « Votre établissement reçoit ces derniers temps des soirées dévêtues dénommées « Pool Party » où l’on assiste à des actes obscènes incitant à la débauche (…). Dorénavant, il n’est donc plus autorisé à recevoir de tel évènement dans la mesure où les jeunes sont entraînés à se livrer à l’immoralité », dixit la Commune s’adressant à la gérante.  

Cette nouvelle a vite circulé sur la toile et entrainé des avis divergents. D’un côté, il y a ceux qui prônent les valeurs culturelles malagasy en s’appuyant sur les photos des jeunes peu habillés, partagées autour de cet « évènement. « C’est un mauvais exemple pour les enfants. (…) Ce n’est pas aussi l’éducation que l’on veut transmettre à nos descendants. Sans oublier que de telle fête favorise la prise de substances hallucinogènes », se sont exprimés les parties contre la tenue de la soirée piscine. Et d’un autre, les personnes qui remettent en question le fondement de cette interdiction. « Au lieu d’annuler cet événement comme tout autre qui s’organise librement ailleurs, pourquoi ne pas juste le restreindre aux personnes majeures. (…) D’autant plus, aucune preuve réfutable qu’un échangisme a eu lieu mais n’a pas été découvert. Là, on aperçoit des jeunes qui s’habillent comme tout le monde quand ils se rendent à la piscine.  (…) Participer à une pool party, c'est surtout mettre de la musique et danser avec un verre à la main dans l’eau tout en s'habillant comme à la plage, mais en plus chic. Cela peut être un short, une blouse imprimée, de beaux talons et surtout des maillots de bain », ont argumenté la grande de majorité des personnes connectées aux réseaux sociaux. Rijade la chanteuse malagasy, ayant participé dernièrement à cette fête et dont l’une de ses chansons a été interdite d’antenne pour la même raison a également exprimé sur sa page Facebook sa contrariété face à cette décision.  

Effectivement, les Malagasy sont plutôt pudiques et que divers us et coutumes doivent être toujours respectés même avec le développement, il faut se rendre à la réalité et l’évidence. D’autant plus que cette expression anglaise « Pool party » signifie fête autour et/ou dans une piscine. Elle s’accompagne toujours de cliché de séries américaines comme les bikinis, gobelets en plastique, compétition du lancer de balle de ping pong dans des gobelets et l’incontournable bouée géante.  

KR.

Fil infos

  • Actu-brèves
  • RN5 - Le défi de la réhabilitation de l’axe Mananara – Maroantsetra lancé
  • Drame d’Ambohimalaza - Les contenus du poison révélés
  • Région d’Ambatosoa - Derniers réglages avant l’arrivée du Chef de l’Etat
  • Drame d’Ikongo - Siteny Randrianasoloniaiko, sourd et aveugle ?
  • 45ème Sommet de la SADC - Un enjeu stratégique et un honneur régional
  • Lutte contre la corruption - Madagascar s’équipe d’un mécanisme de suivi et d’évaluation 
  • ACTU-BREVES
  • Empoisonnement à Ambohimalaza - Fenohasina auditionnée à l'hôpital
  • Energie renouvelable et commerce - Madagascar et l’Indonésie renforcent leur coopération parlementaire
Pub droite 1

Editorial

  • A la dérive !
    L’heure est grave. De fortes secousses ébranlent l’édifice. Le navire perd le cap et risque de chavirer. L’image répercutée n’est pas du tout encourageante ! Le message émis semble sonner le … glas ! Dans un pays empêtré dans les marécages des difficultés complexes avec un dénominateur commun la misère, les malheurs se bousculent au portillon. Madagasikara devient le point de rencontre des délits inimaginables parfois inhumains. Une jeune mère de 23 ans s’effectue un montage de film pornographique avec son propre fils, un petit garçon d’à peine cinq ans et propose le macabre film sur les réseaux sociaux. Evidemment, les amateurs de pédopornographie, des obsédés sexuels s’arrachent de ces obscènes produits. Pour une question de jalousie et surtout de vengeance, on a aucun scrupule de mettre en danger de mort plus d’une cinquantaine de concitoyens dont parmi eux des membres de la famille. Trente-deux personnes, jusque-là, ont trouvé la…

A bout portant

AutoDiff