Trop c’est trop ! Les transporteurs urbains de la ligne 133 au sein des coopératives KOFITAMA et FIFAFIMA, reliant Analakely et Itaosy, ont observé une grève dans la matinée d’hier. D’après ces transporteurs, ils sont mécontents à cause des sanctions abusives opérées par la Gendarmerie en charge de la circulation. Cependant, en raison des plaintes venant des usagers, elle a procédé à des sanctions. Après un cas récent à Ampefiloha, un autre taxi-be a été sanctionné pour avoir rebroussé chemin à mi-parcours très tôt dans la matinée. Selon le commandant de brigade de la Gendarmerie d’Itaosy, ils ont déjà averti les transporteurs desservant cet axe afin de bien respecter leur trajet. Pourtant, ces derniers font la sourde oreille.
De leur côté, les passagers revendiquent l’entrée d’autres lignes de taxis-be pour desservir cet axe. « Nous avons depuis longtemps été lésés par ces transporteurs. Ils n’arrivent jamais jusqu’au terminus ou changent d’itinéraire, sans même nous consulter. Nous sommes obligés de payer le double du tarif pour pouvoir rentrer chez nous », soutient Nandrasana, étudiante à l’université d’Antananarivo. Les comportements des transporteurs travaillant sur cet axe dépassent la limite. Outre le non-respect des terminus et des heures de travail, le transfert des voyageurs est un phénomène de plus en plus fréquent.
Les coopératives se sont engagées à respecter le primus
A l’issue d’une réunion d’urgence entre les présidents des coopératives, la Commune et les Forces de l’ordre afin de résoudre ces problèmes, les premiers se sont engagés à respecter le terminus et le primus. De leur côté, les transporteurs souhaitent un assouplissement des mesures dont l’autorisation de faire un mi-chemin avant 5 heures du matin, l’installation des abribus au niveau des arrêts-bus et le dégagement des rues, occupées par les marchands ambulants.
L’irrégularité des bus de la ligne 133 n’est pas un phénomène nouveau dans la Capitale. Depuis toujours, les taxis-be dictent leur loi, mettant ainsi les passagers en otage. Le statut du service à utilité publique n’est qu’une mascarade. Quant aux autres lignes, les transporteurs bloquent la rue. C’est le cas des taxis-brousse reliant la Capitale et Mahitsy. Depuis que leur terminus a été déplacé à Antohomadinika, la gabegie règne sur cet endroit. Ils font des manœuvres incessantes et du lavage sur place.
A.R.