Publié dans Société

Double meurtre à Ambohimanambola - Le neveu et un complice à Tsiafahy

Publié le vendredi, 25 mars 2022


Rideau sur l’enquête au niveau de la Gendarmerie. Les deux personnes impliquées dans le meurtre barbare des époux Randrianandrasana, en l’occurrence Didier R. et Josia H., des résidents de La Réunion qui sont originaires de la Région Sava, précisément à Antalaha, ont été déférées au Parquet d’Anosy, hier. Au terme de leur audition par le juge d’instruction, E.(44 ans), un neveu du couple victime, mais aussi un complice présumé de celui-ci ont été placés sous mandat de dépôt à Tsiafahy. Si E. a été arrêté en premier, et ce, dès l’éclatement de l’affaire, l’autre suspect l’est plus récemment à Sabotsy-Namehana, selon une source auprès de la Gendarmerie. Par ailleurs, plusieurs autres suspects dans l’affaire, actuellement encore en cavale, sont toujours recherchés.
Quant à l’implication d’E., lors de son enquête sommaire, avoue qu’il a conduit les époux vers la route d'Imerinkasinina à bord de leur propre voiture, une Hyundai X35, le 17 mars dernier. But supposé du voyage : visiter la maison construite par sa cousine laquelle a dû être jugée pour accaparement de loyers des villas de leur oncle et tante à Antalaha. Dans cet assassinat, E. a bénéficié de la complicité de quatre autres individus qui ont étranglé les victimes dans un lieu isolé. Les quatre larrons ont accaparé la somme d'argent (non déterminée) qui était sur les victimes, et ils ont pris fuite après l'acte.
Ce double assassinat sans nom a choqué plus d’un. La colère et notamment la tristesse ont même gagné l’île-sœur où les époux victimes ont plutôt une bonne cote auprès de la diaspora malagasy à La Réunion. Pour beaucoup de Malagasy de l’île voisine, Didier et Josia étaient plutôt gentils, et surtout généreux. Une amie du couple n’en revenait pas. La première se souvient de Josia comme une femme d’affaires très ouverte et sociable. 
Les corps de deux résidents Réunionnais ont été retrouvés dans une carrière abandonnée désaffectée, et sous des blocs de rochers à Ambohimanambola. A voir l’état dans lequel sont réduits les dépouilles des malheureux, il était clair que les individus cités plus haut ont impitoyablement torturé les époux avant de les tuer. Pire, la nature des plaies observées sur le corps de l’homme, semble l’attester.
Dire que le couple, de son vivant propriétaire de villas à Antalaha et aux 67Ha dans la Capitale, était venu dans la Grande île pour assister au procès de ses deux nièces. Ces dernières auraient accaparé la somme s’élevant à plus de 400 millions d’ariary, soit l’équivalent de loyers des villas appartenant aux époux à Antalaha. Et que cette situation a entraîné l’incarcération provisoire des deux femmes, dans l’attente justement de ce procès auquel les Randrianandrasana ont dû assister.
Franck R.

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Editorial

  • Phénomène ténébreux
    Air du temps. Intoxication par-ci ! Empoisonnement par-là ? Ces derniers temps, pas une semaine ou pas un mois sans que l’on fasse état d’intoxication alimentaire sinon d’un acte supposé d’empoisonnement. Pour le premier ou le second cas, il y a toujours une ou des vies d’autrui en cause. Alors, les Malagasy auraient-ils sciemment dévié de la ligne de conduite morale, le « Soatoavina malagasy », une valeur immuable héritée de nos ancêtres, les Ntaolo, pour s’adonner librement aux pratiques obscures et alarmantes chères au Prince des ténèbres. Durant ce second semestre en cours, des vagues d’intoxications alimentaires d’une gravité inhabituelle secouent Madagasikara. Certaines d’entre elles auraient été l’œuvre voulue d’empoisonnement. De sinistres actes délibérément commis et dont les mobiles demeurent, pour la plupart des cas, flous. Dans la soirée du samedi 14 juin 2025, à Ambohimalaza, une fête d’anniversaire vire au drame. Le dimanche 15 au petit matin, des…

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