Publié dans Société

Droits de la femme - Disposer de son corps, un luxe pour la majorité

Publié le mercredi, 20 avril 2022

Un combat de longue haleine. La plupart des femmes à Madagascar ne jouissent pas pleinement de leurs droits. Celui de disposer de leur corps reste un luxe pour la majorité des femmes, à en croire les activistes. Le blocage de la proposition de loi sur l’interruption thérapeutique de grossesse (ITG) constitue un exemple concret. Pour le cas de la violence basée sur le genre (VBG), la nouvelle loi adoptée en 2019 reste non mise en vigueur faute de décret d’application.

« Cette loi peut être théoriquement appliquée mais sans ce décret, sa mise en vigueur reste difficile », reconnait Estelle Amad, secrétaire général du Conseil national des femmes à Madagascar (CNFM). Pourtant, les cas de viols, d’inceste et d’agressions sexuelles ne cessent d’accroître ces derniers temps, si l’on tient compte de ceux dénoncés sur les réseaux sociaux et dans les centres d’écoute. Le mouvement « Women break the silence » enregistre une dizaine de témoignages de victimes ou de survivantes par mois. « Des avancées sont constatées, mais des efforts restent à déployer pour le respect des droits des femmes, que ce soit au niveau professionnel, l’accès à la santé et droit sexuel et reproductif, l’éducation, l’ITG, etc. Les désaccords et confusions persistent, entraînant des débats inutiles et des blocages », se désole notre interlocutrice.

Un guide en élaboration

En cours de finalisation. Le guide sur les droits des femmes vise à mettre tout le monde sur le même niveau d’information et de connaissance. Il a été élaboré par la coalition « Forum Egalité Genre » (FGE) avec plusieurs associations et organisations, à partir de 13 thématiques relatives aux droits des femmes. Ce document va aider, orienter et éclairer les acteurs, décideurs, politiciens, responsables d’institutions et même les femmes, sur les réalités, les défis, les réformes et les améliorations à faire pour l’effectivité du respect des droits de la gent féminine à Madagascar. Actuellement, les consultations s’enchaînent. De nouvelles idées et propositions ont pu être collectées, durant la rencontre des entités collaboratrices, hier à Ambohidahy. Le document définitif sera édité sous forme d’ouvrage, une fois toutes les propositions compilées avec les feedbacks. D’un autre côté, la FGE insiste sur l’implication des médias dans cette cause en faveur des femmes. La présentation des lois mises en vigueur et les structures existantes figure parmi les rôles attribués aux médias.

Patricia Ramavonirina

 

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Editorial

  • Akamasoa, un modèle !
    Père Pedro frappe. Akamasoa impressionne. Et les pensionnaires, des anciens sans-abri, jubilent ! En proie à une admiration parfois même à un étonnement sincère, l’opinion publique reconnait à travers Akamasoa une œuvre pouvant servir d’exemple voire de modèle. Akamasoa est une association humanitaire œuvrant à Madagasikara. Fondée par Père Pedro Opeka en 1989, Akamasoa (bons amis) vise à aider les plus pauvres, des sans-abri et à leur redonner le sens de la dignité humaine. De leur situation de misère, sans travail fixe rémunéré et sans habitation et mal nourri, Akamasoa leur offre un minimum de décence.

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