Publié dans Société

Révision à la hausse du salaire - Les employés du secteur privé dans l’expectative

Publié le mercredi, 27 avril 2022

9,9%. Tel est le pourcentage de la hausse du salaire convenu d’un commun accord au mois d’avril dernier. Cela suite aux rencontres et négociations entre les partenaires sociaux, dont le GEM, le FIVMPAMA et les syndicats des travailleurs du secteur privé. « Cette hausse aurait dû s’appliquer depuis le mois d’avril 2022. Le ministère en est informé pour prendre acte et officialiser les négociations aboutissant à un résultat », informe Béatrice Chan Chin Yiu, présidente de la Commission sociale du Groupement des entreprises de Madagascar (GEM).

Il s’agit d’un accord tripartite puisque les partenaires sociaux et les syndicats ont aussi consulté le Conseil national des travailleurs, lequel examine tout texte relatif au travail. La révision de la grille salariale pour le secteur agricole et non agricole en fait partie. « Tout est bouclé. L’on n’attend plus que la sortie du décret par le Gouvernement pour que les entreprises puissent appliquer la hausse du salaire des travailleurs », souligne notre source du GEM.

La plupart des travailleurs du secteur privé ne sont pas au courant de la hausse de salaire négociée depuis le début de l’année. La dernière déclaration du Président de la République à ce sujet les a ravis. Les salariés sont dans l’expectative, d’autant plus que la dernière révision à la hausse remonte à des années. « Cela fait plus de 8 ans que nous n’avions pas bénéficié d’une augmentation de salaire. La dernière en date de 2019 concernait uniquement les salariés recevant un salaire minimum. Pourtant, le coût de la vie s’aggrave de jour en jour, notamment ces dernières années à cause des impacts de la pandémie de Covid-19 et de la guerre en Ukraine. Cette hausse annoncée reste un soulagement, bien que le taux accordé ne réponde pas aux attentes des employés », nous confie N.R., employé au sein d’une entreprise de renom.

Pour sa part, le coordonnateur de la Conférence des travailleurs de Madagascar (CTM) en la personne de Henry Rémi Botodia reconnait le fait que le salaire reste modique par rapport aux besoins quotidiens des employés. « Plus de 80% des salariés restent mal payés à Madagascar. Des petites entreprises n’appliquent pas encore le salaire minimum de 200 000 ariary fixé en 2019 à leurs salariés. De plus, certains reçoivent depuis la crise sanitaire jusqu’à maintenant la moitié de leurs salaires, surtout ceux des secteurs en rapport avec le tourisme », a rapporté ce responsable. Une des raisons pour laquelle les syndicats des travailleurs ont sollicité, lors des négociations avec le groupement des employeurs, une augmentation jusqu’à 20% de salaire. Mais au final, le taux a été fixé à 9,9%.

Recueillis par Patricia Ramavonirina

 

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Editorial

  • Consultation boudée
    La société civile, et les formations politiques, partenaires sociaux boudent l’appel pour consultation de la CENI. Dans la perspective d’une échéance électorale, il est d’usage pour la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de convier les partenaires sociaux à une consultation en vue d’échafauder ensemble ou d’améliorer les textes de la loi électorale. Un geste louable et encourageant de cette institution citoyenne d’impliquer les entités de la société civile et formations politiques dans la révision ou le recadrage des textes en vigueur. En effet, il faudra voir ensemble le pourtour des textes en jeu. S’il y a des améliorations à apporter, c’est le moment de le faire. Evidemment, l’objectif étant d’anticiper les solutions à d’éventuels litiges ou différends au moment ou après le scrutin. La CENI voulait prendre en amont les mesures nécessaires pour prévenir les problèmes. A Madagasikara, valable dans presque tous les pays d’Afrique, les élections restent toujours une…

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