Publié dans Société

Ramadan 2022 - Les musulmans retrouvent leur ferveur

Publié le lundi, 02 mai 2022

La fin du Ramadan célébrée en grande pompe. Après 29 ou 30 jours d’abstinence et de piété dans le cadre de ce mois sacré, les musulmans de Madagascar n’ont pas manqué de fêter comme il se doit l’Eid al-Fitr, hier. Le Ramadan de cette année 2022 se démarque entre autres par la réouverture des mosquées et la reprise de diverses activités et rassemblements.

Parmi les 5 piliers de l’Islam. Plus d’un milliard de musulmans dans le monde ont pratiqué le Ramadan tout au long du mois d’avril. Ceux de Madagascar n’étaient pas en reste et ont vécu pleinement ce mois sacré. « Le Ramadan n’est pas seulement un moment de jeûne, le faire nécessite un travail spirituel pour réussir une abstinence sous toutes ses formes. C’est également l’occasion d’une purification de l’âme et de la maîtrise de l’esprit. Bref, c’est le moment pour les musulmans de faire un bilan spirituel », avance Soalihy Moussa, secrétaire général du Cercle de réflexion inter musulmans (CRIM). Après 2 ans de restrictions imposées par la crise sanitaire liée à la Covid-19, les pratiquants de l’Islam ont pu retrouver leur rythme d’antan durant cette 1.443ème année de Ramadan.

« Toutes les mosquées ont été ouvertes depuis le début du mois sacré pour accueillir les pratiquants. Ils ont pu y faire les 5 prières, lire le Coran, rompre le jeûne quotidien ou encore faire des dons et en recevoir. Bien que le Ramadan encourage le renforcement des liens familiaux, les rassemblements de prières dans les mosquées consolident la solidarité et la ferveur, lesquels semblaient chuter durant la crise sanitaire », nous confie un membre de l’association des musulmans malagasy (FSM).

Un « Eid al-Fitr » spécial

Outre la réouverture effective des mosquées, les musulmans ont pu fêter comme il se doit la fin du Ramadan, hier.

La Communauté musulmane sunnite de Madagascar (CMSM) a organisé le traditionnel grand rassemblement de prière au stade Makis d’Andohatapenaka. Un évènement assisté par des milliers de pratiquants d’Antananarivo. Cette place n’était pas la seule à accueillir les fervents pratiquants puisque la mosquée Abou Bakr aux 67 Ha leur a été également ouverte. Et pour la première fois, des feux d’artifice y étaient au programme dans la soirée de dimanche dernier, après l’observation de la lune par le comité. « A l’initiative des jeunes musulmans, nous avons pu le faire grâce à l’appui du ministre de la Défense, de celui de la Fonction publique ainsi que de celui de l’Enseignement supérieur », affirme notre source du CRIM.

Au niveau des autres Régions, des organisations inter mosquées ont eu lieu dans plusieurs villes, à l’exemple de Toamasina, Mahajanga, Antsiranana, etc. Des rassemblements qui ont réuni des milliers de pratiquants. Après la prière de la matinée, les musulmans ont rendu visite à leurs familles et amis afin de partager de la joie et un moment de convivialité, avec un menu spécial pour le petit déjeuner et le déjeuner.

Reconnaissance aux autorités

« Intégrer les fêtes musulmanes dans la liste des jours fériés, chômés et payés depuis 2019 et ce pour tous les travailleurs de l’administration publique et du secteur privé reste une sage décision, marquant l’inclusivité. Nous n’en sommes que reconnaissants envers les autorités compétentes, à commencer par le Président Andry Rajoelina », se réjouit un responsable au sein de la FSM. D’ailleurs, le Chef de l’Etat n’a pas manqué de souhaiter un « Eid Mubarak » (joyeuse fête de l’Eid) à tous les musulmans de l’île, tout en leur souhaitant du bonheur.

« En ce jour de l’Eid al-Fitr, nous avons élevé notre prière pour solliciter le Tout-Puissant d’éloigner Madagascar de la Covid-19. Nous avons également sensibilisé les pratiquants à avoir de la persévérance pour mieux se rétablir de la pandémie », relate Harona Moussa, président de la CMSM. D’un autre côté, ce responsable constate une augmentation considérable du nombre de musulmans, notamment avec les convertis qui ont rejoint la communauté. Actuellement, il estime qu’environ 35 % de la population du pays pratique actuellement la religion de l’Islam, contre 25 % il y a 2 ans…

Dossier réalisé par Patricia Ramavonirina

 

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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