Publié dans Société

Insécurité à Ambavahaditokana-Itaosy - La Commune instaure le couvre-feu

Publié le jeudi, 12 mai 2022


Le degré d’insécurité est particulièrement alarmant dans la Commune rurale d’Ambavahaditokana-Itaosy. La situation est telle que la Commune et la Gendarmerie se trouvent d’un coup dans un état d’alerte maximale. Et ce n’est pas tout. Une mesure drastique a été prise. Depuis le début de semaine, cette même Commune a décidé d’instaurer le couvre-feu sur place. Ce qui fait que les bars et autres endroits fréquentés par les noctambules doivent fermer à 21h tapantes.
Cette mesure draconienne découle de la décision de la Gendarmerie afin de stopper le phénomène d’insécurité qui se traduit notamment par une explosion des cambriolages. Et les gangs ne font plus aucune distinction de cibles : familles modestes, moyennes ou riches, tout le monde n’est épargné !
A Ambavahaditokana, et pendant un mois d’affilée, il ne se passe pas une seule nuit sans qu’on n’entende parler d’un ou des foyers cambriolés. D’après une résidente que nous avons interrogée, une famille a été la cible de ces bandits pendant trois nuits de suite, donc sans interruption. Le témoignage d’un autre habitant semble confirmer cette gravité de la situation d’insécurité observée dans cette localité de la banlieue ouest de la ville. “Pas plus tard qu’avant-hier soir, l’alerte au cambriolage fut donnée. Là, c’est notre voisin qui en était la cible. Lorsque les riverains étaient sortis voir ce qui se passe, grande fut leur surprise en voyant quatre larrons équipés d’objets tranchants, quitter et sortir précipitamment du domicile des victimes”, relate notre interlocuteur.
Autre objet d’inquiétude et de suspicion des habitants, et qui est susceptible d’apporter une explication à cette soudaine explosion du phénomène de cambriolage dans cette Commune : depuis qu’un ou des malfaiteurs venaient de purger leur peine, l’insécurité bondit. D’où la décision des riverains afin d’interpeller la Gendarmerie pour qu’elle renforce sa mission de surveillance.
Et il y a de quoi à être encore davantage inquiet. Nos sources sur place craignent aussi que ces gangs soient motorisés. Car il y ne devrait avoir aucune autre raison pour expliquer le fait que lorsqu’un gang était passé, autrement dit, cambriolé une maison à Ambavahaditokana, tous les objets ont été emportés de la cuisine. Et il y a pire : les animaux de basse-cour et d’élevage dont les cochons, etc. tout y passe !
Enfin, et devant ce sombre tableau, la crainte de l’opinion locale est loin de se dissiper, malgré notamment le couvre-feu. Elle ignore jusqu’à quand cette mesure va être maintenue. C’est qu’elle redoute simplement que les bandits n’y retournent pour recommencer à sévir, une fois la mesure levée. Un sentiment de peur que les habitants des autres Communes des environs partagent : les premiers s’inquiètent de fort possible déplacement des champs d’action de ces cambrioleurs une fois que l’accès à Ambavahaditokana leur est verrouillé, du moins depuis l’instauration du couvre-feu. Ce qui sous-entend que ces autres Communes s’attendent à ce que les cambrioleurs n’opèrent désormais chez elles.
Franck R.

Fil infos

  • Loi sur la castration - Les violeurs d’enfants subiront la sanction la plus sévère, réitère le Chef de l’Etat
  • Actu-brèves
  • Délestages intempestifs à Antananarivo - Les centrales solaires d’Ampangabe et Ambatomirahavavy bientôt opérationnelles
  • Dépenses publiques - De l’université au Mondial de pétanque, l’Etat mise sur l’éducation et le sport
  • Dernière heure - Le DG de l’ACM limogé
  • Assemblée générale de l’ONU - Madagascar prépare sa vision du « Mieux ensemble »
  • Sous Rajoelina - 200 000 enfants supplémentaires scolarisés à Madagascar
  • Réunion de travail avec le FMI - Le Président Rajoelina plaide pour des réformes favorables aux Malagasy
  • Elections sénatoriales - Feu vert du Gouvernement pour la date du 11 décembre 
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Ouragan
    Entre le Népal et la France, en passant par Israël / Gaza, des rafales de vents violents de la taille des ouragans pouvant atteindre une vitesse de destruction jusqu’à 200 km/h rasent tout sur leur passage. Au Népal, la population, estimée à 30 millions d’habitants, n’en pouvait plus. L’économie népalaise, essentiellement ancrée dans le monde agricole, se sent à l’étroit. Elle dépend globalement de la diaspora travaillant en Inde ou ailleurs pour une main-d’œuvre fragile et vulnérable. Parmi les pays les plus pauvres d’Asie, le Népal ne dispose pas des perspectives d’avenir notamment pour les jeunes. La jeunesse népalaise, lasse de subir les défaillances du système politique et économique corrompu du pays et largement dominé par les voisins géants, l’Inde et la Chine, bravait les restrictions imposées par le Gouvernement. Le vase débordait lorsque les dirigeants népalais ont bloqué les connexions des réseaux sociaux dont entre autres les 26 d’entre…

A bout portant

AutoDiff