Publié dans Société

Université d'Antananarivo - La machine administrative redémarre !

Publié le mardi, 17 mai 2022

Fin de la grève. Après une vingtaine de jours d'attente, les membres du Personnel administratif et technique (PAT) de l'université d'Ankatso ont enfin perçu leur solde du mois d'avril. Benja Andriantsizehena Daniel Herbin, directeur des Affaires financières (DAF) au sein de l'université d'Antananarivo a souligné hier que si l'état des salaires du mois d'avril a été déjà envoyé au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES) le 8 avril, les salaires n'ont été virés que dans la nuit du 16 mai 2022.

Ce responsable du portefeuille d'Ambohitsaina a même présenté des documents attestant ces propos. « Non seulement, seule l'université d'Antananarivo dispose d'un agent comptable mais elle est aussi l'unique établissement supérieur public qui obtient un décompte de la part de la Direction générale des Finances et des Affaires générales (DGFAG) pour établir l'état des salaires des PAT. Et ce document détaillant les salaires des agents est toujours récupéré avant le 10ème jour du mois auprès du ministère de l'Economie et des Finances (MEF) afin d'assurer le paiement, le 20 du mois », a expliqué Benja Andriantsizehena Daniel Herbin.

L'on se souvient qu'avant-hier, Rajaonarivelo Rollin Brysola, directeur des Affaires administratives et financières (DAAF) auprès du MESUPRES a déclaré que les raisons de ce retard porte sur leur inacceptation de fournir un état de paiement pour trois mois, c'est-à-dire avril, mai et juin. En réponse à cette accusation, l'université d'Antananarivo s'est défendu en se référant aux voies règlementaires.

« Effectivement, nous avons reçu une note indiquant de leur parvenir un état trimestriel. Mais ce procédé impliquant les deniers publics s'avère être opposé aux dispositions des textes règlementaires. Cette compétence revient même au ministère de l'Economie et des Finances (MEF) qui ne nous a pas notifié de telle nouvelle instruction. De plus, le MEF à travers le DGFAG continue de nous présenter le décompte dont récemment celui du mois de Mai. Cela implique que le paiement fonctionne toujours mensuellement », s'est exprimé le directeur des Affaires financières au sein de l'université d'Antananarivo.

D'où vient le problème ?

Les personnes à l'affut de l'actualité se sentent perdues avec les différentes déclarations et les informations véhiculées par les entités concernées. Rappelons que le directeur des Affaires administratives et financières (DAAF) du MESUPRES a quand même admis le 9 mai dernier à Ankatso qu'avec le changement des procédures administratives, le paiement des salaires des PAT a connu un retard et le mandatement a trainé. Particulièrement pour le mois d'avril, il a rassuré que le budget alloué n'a pu être versé dans les caisses du Trésor public que le vendredi 6 mai dernier. Or, une source auprès du ministère de l'Economie et des Finances a confirmé que le premier dossier déposé a été incomplet et a été rejeté.

« Le MESUPRES a, par la suite, décidé de les envoyer séparément. Ce n'est que le 11 mai que tous les documents exigés au cours de telle procédure ont été déposés. Traités en priorités, les dossiers des PAT ont été renvoyés à la Banque centrale le 13 mai dans la matinée », a assuré cette source. Et de poursuivre que ce n'est pas la première fois que le MESUPRES tarde à envoyer le dossier pour le paiement des salaires auprès du Trésor public, entre autres.

Par ailleurs, si le problème des PAT a été réglé, celui des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants, membres du syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l'enseignement supérieur (SECES), persiste toujours. Tant que la loi sur l'autonomie des Universités et des établissements publics d'enseignement supérieur et de recherche scientifique (UEPESRS) n'est pas promulguée, ils camperont sur leur position. Malheureusement, ce sont les étudiants qui sont pris en otage. Hier, représentés par leurs associations respectives, ils ont demandé aux responsables hiérarchiques de résoudre tous les problèmes. Cela fait plusieurs mois que les cours n'y ont pas été dispensés. Affaire à suivre !

La Rédaction

 

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Editorial

  • L’ordre public
    Un précieux bien public à protéger, un trésor national à haute valeur ajoutée en somme, un patrimoine immatériel à sauvegarder, l’ordre public caracole en tête des priorités qu’il faille avoir sous contrôle en premier lieu. Dans un pays où l’ordre public est absent en ce sens qu’il glisse vers l’anarchie, il ne peut pas y avoir une chance d’aboutir à la réussite. Dans un pays où le trouble dans tous ses états prédomine, la sérénité part en fumée et la confiance disparait. L’ordre public, la sérénité et la confiance, trois en un, garantit le développement. Comme tout trésor, l’ordre public en abrégé OR car il s’agit réellement de l’or, se cherche et se préserve précieusement.

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