Publié dans Société

Meurtres barbares dans la Capitale - Des enquêtes au point mort

Publié le mardi, 17 mai 2022

2021 a été sans doute l’année la plus marquée par des meurtres barbares de particuliers recensés dans différents quartiers de la Capitale. Au moins trois cas, les uns aussi horribles que les autres, ont été enregistrés. Malheureusement, les enquêtes qui ont pour objectif d’apporter des éclaircissements sur les mobiles et surtout les auteurs de ces assassinats, semblent piétiner sinon patiner simplement. A commencer par le double meurtre signalé vers fin avril 2021 à Antaninandro- Ampandrana où les cadavres de deux personnes y ont été découverts dans une maison assez isolée dudit quartier.

Il s’agit de ceux d’un couple dont un retraité d’une soixantaine d’années retrouvé pendu sur la rampe d’un escalier de son appartement, et de sa compagne, la quarantaine retrouvée enfermée dans une pièce. Jusqu’à présent, la Police ne s’était toujours pas officiellement exprimée sur cette affaire sur laquelle tout un mystère reste entier. “Puisque la Brigade criminelle ne s’était toujours pas exprimée, c’est que l’enquête est loin d’être ficelée”, nous assure une source policière.

Localisés à Toamasina

Février 2021 fut également marqué par un autre double assassinat, cette fois-ci à Ankadifotsy. Les victimes sont deux femmes proches dont Sarah Meyer Pinet (43 ans), directrice d’agence de BGFI Tanjombato de son vivant et de Bakoly (63 ans) sa cousine. Interrogée récemment sur l’évolution de l’enquête sur cette affaire, la Brigade criminelle s’était contentée d’expliquer que des suspects auraient été localisés à Toamasina. Et c’est tout. Et pourtant, les enquêteurs détiendraient certaines pistes dès le début même de leurs investigations. Car des bribes d’information glanées auprès d’autres sources, ont permis de comprendre que ce double homicide relèverait plutôt d’une affaire familiale. Mais là encore, la Police n’a confirmé, ni infirmé.

En octobre 2021, la disparition subite, un jeudi soir, d’une mère de famille de 54 ans du circuit a plongé l’opinion dans la stupeur. Le lendemain même, sa dépouille carbonisée a été retrouvée au fond d’une clairière du campus universitaire d’Ankatso. Depuis, la thèse d’un assassinat semble être la plus plausible. Cependant, on ignore toujours tout sur le mobile, encore moins des auteurs. “La seule chose que je peux vous dire, c’est que deux personnes avaient été déjà déférées au Parquet dans le cadre de l’enquête sur cette affaire”, admet une source policière auprès de la Brigade criminelle. Mais cela suffit-il à expliquer tout ? Malheureusement, non. D’autant plus que les proches mêmes de la victime semblent s’emmurer plus que jamais dans un silence tombal.

Jeté aux oubliettes ?

Pour clore ce chapitre macabre, l’assassinat de Nambinina Rakotoasimbola (27 ans), artiste de son vivant, vers début février 2015, ne devrait être également passé sous silence. Mais là aussi, l’affaire semble avoir été jetée aux oubliettes, et personne ne sait ou ne saura jamais plus les tenants et aboutissants de cette sombre affaire. Tout simplement parce que même les enquêteurs de la Police auxquels nous nous enquérons, semblent ne plus trouver quoi dire, sauf de promettre que l’enquête serait loin d’être close.

A l’époque, la dépouille du malheureux a été retrouvée au cimetière d’Anjanahary. Pour tous ceux qui s’en souviennent, son crime fut simplement atroce et cruel. Le visage de Nambinina est méconnaissable, complètement défiguré. De plus, sa langue a été arrachée de son visage.

Franck R.

 

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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