Publié dans Société

Rapts en série - 5 types de drogues détectées dans le corps d'une adolescente

Publié le lundi, 06 juin 2022


La consternation totale ! C’est ce qu’on peut dire du cas d’une des jeunes filles enlevées, au nombre de huit dans la Capitale, phénomène ayant défrayé la chronique locale depuis fin mai dernier. Enlevée dans son quartier par des inconnus en fin de semaine dernière, cette jeune fille a été heureusement retrouvée, quelques heures après. Mais dans quel état ! Comme toutes les autres, la victime, lorsqu’on l’avait secourue et conduite dans un centre hospitalier de la ville, était alors complètement désorientée, très agitée mais surtout aussi traumatisée. Elle craignait tout le monde, y compris son propre père ! En cause : ses geôliers l’avaient droguée, et pas avec n’importe quelle drogue. D’après une source hospitalière, l’analyse sanguine de la victime a permis de relever au moins 5 traces de drogue dure dans ses veines : de l’amphétamine, de la méthamphétamine, de la cocaïne, de la dérivée de morphine, enfin de THC, principale molécule active du cannabis. C’est ce qu’a alors confirmé un médecin que nous avons interrogé hier sur ce sujet. Il a alors fallu littéralement désintoxiquer la victime ayant recouvré maintenant la santé et a pu rentrer chez elle, depuis.
Par ailleurs, il était impossible d’en savoir plus, entre autres l’existence de viol. Ce genre d’observation médicale n’est pas l’apanage de notre service”, soutient notre interlocuteur.
De toute façon, la finalité des ravisseurs reste encore obscure, du moins pour le moment. Mais chez toutes ces filles, un dénominateur commun : durant leur hospitalisation, les victimes présentent toutes un comportement calme durant leur sommeil, mais extrêmement agitées durant leur phase d’éveil, sans signe d’amélioration après plusieurs jours d’hospitalisation. Les ravisseurs semblaient calculer le coup de façon à ce que les malheureuses ne puissent jamais se remémorer ce qu’ils leur ont fait. A preuve, Elles ne reconnaissent toujours pas leurs proches et tiennent des propos très décousus, et ce, plusieurs jours après leur enlèvement.
“Mais leur mode opératoire est plutôt, et reste constant : personne n’a jamais réussi à les voir en train de kidnapper. Mais le scénario adopté par ces inconnus, circulant en 4x4 noir aux vitres teintées et qui jettent la victime souvent inconsciente sur le trottoir, une fois leur méfait accompli, n’est désormais plus étranger aux habitants de la Capitale. Les derniers faits en date remontent à vendredi soir dernier où les ravisseurs ont abandonné deux jeunes filles en pleine rue à Ambohitsoa. Heureusement, un conducteur de taxi-be est passé à l’endroit et a alors donné immédiatement l’alerte. Du coup, et comme dans les autres cas, il a fallu évacuer d’urgence les filles dans un grand centre hospitalier du centre-ville. Actuellement, les services spécialisés de la Police tentent de remonter les pistes de ces bandits qui visent notamment des filles âgées entre 15 et 25 ans. Cette affaire est désormais suivie de près aussi bien par la presse locale qu’internationale qui n’hésitent pas à parler d’enlèvements mystérieux. La Présidence appelle à la plus grande vigilance et promet de lourdes peines à l’encontre des malfaiteurs.
 Franck R.




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Editorial

  • Et voilà une autre …
    Un train peut en cacher un autre ! Le pays n‘est pas encore sorti de l’auberge. La triste affaire d’Ambohimalaza, qui a ébranlé les fauteuils de certains membres du Gouvernement, peine à faire tomber le rideau c’est-à-dire sans être concrètement et complètement effacée, et en voilà une autre qui vient vicier ou empoisonner l’atmosphère et secoue derechef le Gouvernement. Le temps est dur ! La Grande île traverse une zone de turbulence. De fortes secousses font tanguer le navire. Dans la précédente édition, nous avions dû déplorer que le pays, tel un grand bâtiment sans repères, va à la dérive et ce pour plusieurs cas qui sèment la panique. Le couac survenu à Ambohimalaza met en lumière les carences de gestion de certains membres du Gouvernement. Leur incapacité voire incompétence à contourner une douloureuse affaire. Une affaire qui, au final, éclabousse l’Exécutif. Sous d’autres cieux, un couac de cette ampleur…

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