Publié dans Société

Découverte du corps d’un enfant - La foule s’acharne sur les véhicules d’un suspect

Publié le lundi, 13 juin 2022


La localité d’Ambatofotsy, Commune de Sabotsy Namehana, dans l’Avaradrano, était comme un volcan en éruption, hier. Le corps sans vie du petit Tafita Randriamanantsoa (11 ans), a été retrouvé dans les eaux de la rivière Imamba, au cours de la matinée. Le malheureux, porté disparu depuis le 8 juin dernier, a été alors assassiné de façon inhumaine. Et depuis le déclenchement de l’enquête, Il y a déjà des suspects arrêtés, au nombre de cinq, dans l’affaire. L’un d’eux est un voisin de quartier du gosse, et c’était justement chez ce voisin que la victime a fait de menus travaux domestiques avant qu’elle n’ait été brutalisée jusqu’à la mort. Du coup, et par suite de cette découverte macabre, une foule furieuse d’émeutiers, en connaissance de cause, s’est ruée vers le domicile du principal suspect. Son objectif était clair faire la peau au suspect. Mais puisque ce dernier se trouvait en garde à vue dans le bureau de la Gendarmerie de cette Commune, les membres du Fokonolona justiciers ont incendié les deux véhicules utilitaires appartenant au suspect, et lesquels sont garés dans l’enceinte de sa propriété. L’un de ces véhicules est déjà sur cale.
Une grande effervescence a régné alors sur place. Puisqu’ils n’ont pas trouvé le locataire et ses complices, les émeutiers s’étaient donc rendus jusque devant les locaux de la Gendarmerie pour y réclamer les têtes des suspects. Du coup, la situation a failli alors sérieusement dégénérée. Certains individus, les plus excités, ont même voulu faire le forcing au bureau de la Gendarmerie pour mettre la main sur les cinq personnes en garde à vue, toujours dans le cadre d’une enquête sur cette affaire. Mais les éléments de la Gendarmerie ont réagi avec fermeté, réussissant à la fois ainsi à repousser les assaillants et restaurer l’ordre. Vers midi, un calme plat semblait déjà régner sur place. “En ce moment, le calme est revenu sur les lieux”, a annoncé le commandant de brigade de gendarmerie locale, vers le début de l’après-midi, hier.
Sévices et violence innommables
Mais revenons sur la genèse de l’affaire. Lorsque les gendarmes ont ouvert une enquête sur l’assassinat du petit Tafita, ils ont pu remonter une piste : celle qui les a conduits sur le père de famille en cause. Au côté de quatre autres larrons dont des dockers, ils furent alors arrêtés. En effet, ces derniers sont soupçonnés, et ce, sur ordre du voisin de quartier violent de la victime, d’avoir mis un terme à la vie de l’enfant, non sans qu’ils l’ont fait subir des sévices et de violences physiques : coups et blessures, et que ses tortionnaires lui ont fait piétiner sans ménagement par un zébu, selon des sources. Mais il y a pire : ils l’auraient traîné par une voiture sur une plusieurs mètres….La liste des sévices n’est pas exhaustive. “C’est là que le bât blesse car seule l’enquête en cours va permettre de déterminer si le petit garçon a succombé dans les moments qui ont suivi son agression, ou bien avait-il réussi à prendre la fuite jusque sur les rives de ce fleuve où il a finalement succombé des suites de ses blessures. Seule l’enquête saura donc apporter la réponse à ces questions”, confie cette source auprès de ladite brigade de gendarmerie.
Pourquoi cette violence inhumaine ? D’après toujours certaines sources, le voisin de quartier et non moins employeur de Tafita, aurait vu tellement rouge à cause d’une maladresse de ce dernier. Car en maniant la bêche pour quelques travaux domestiques dans une parcelle, Tafita aurait labouré accidentellement un pied de chanvre ou rongony des lieux. C’était alors le signal de départ à l’agression mortelle du petit garçon.
Normalement, et découverte macabre ou pas, les cinq suspects dans l’affaire, auraient dû passer en instruction, hier. Mais avec les évènements survenus hier, et qui ont secoué cette localité de l’Avaradrano, il faudra encore donc repousser ce déferrement à une date ultérieure. En nous interrogeant sur le sort des suspects, la Gendarmerie répond alors que cela reste dans le domaine du secret de l’enquête.
Franck R.

Fil infos

  • Loi sur la castration - Les violeurs d’enfants subiront la sanction la plus sévère, réitère le Chef de l’Etat
  • Actu-brèves
  • Délestages intempestifs à Antananarivo - Les centrales solaires d’Ampangabe et Ambatomirahavavy bientôt opérationnelles
  • Dépenses publiques - De l’université au Mondial de pétanque, l’Etat mise sur l’éducation et le sport
  • Dernière heure - Le DG de l’ACM limogé
  • Assemblée générale de l’ONU - Madagascar prépare sa vision du « Mieux ensemble »
  • Sous Rajoelina - 200 000 enfants supplémentaires scolarisés à Madagascar
  • Réunion de travail avec le FMI - Le Président Rajoelina plaide pour des réformes favorables aux Malagasy
  • Elections sénatoriales - Feu vert du Gouvernement pour la date du 11 décembre 
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Ouragan
    Entre le Népal et la France, en passant par Israël / Gaza, des rafales de vents violents de la taille des ouragans pouvant atteindre une vitesse de destruction jusqu’à 200 km/h rasent tout sur leur passage. Au Népal, la population, estimée à 30 millions d’habitants, n’en pouvait plus. L’économie népalaise, essentiellement ancrée dans le monde agricole, se sent à l’étroit. Elle dépend globalement de la diaspora travaillant en Inde ou ailleurs pour une main-d’œuvre fragile et vulnérable. Parmi les pays les plus pauvres d’Asie, le Népal ne dispose pas des perspectives d’avenir notamment pour les jeunes. La jeunesse népalaise, lasse de subir les défaillances du système politique et économique corrompu du pays et largement dominé par les voisins géants, l’Inde et la Chine, bravait les restrictions imposées par le Gouvernement. Le vase débordait lorsque les dirigeants népalais ont bloqué les connexions des réseaux sociaux dont entre autres les 26 d’entre…

A bout portant

AutoDiff