Publié dans Société

Eglise Jesosy Mamonjy - Le Collège des pasteurs réclame le retour à l’ordre

Publié le vendredi, 19 août 2022


Le bras de fer entre fidèles continue au sein de l’Eglise Jesosy Mamonjy. Les deux protagonistes ne veulent pas négocier et iraient jusqu’à un recours juridique. De son côté, le Bureau du collège des pasteurs (BCP) ne cesse de se réunir pour trouver une issue à ce conflit. D’après le vice-président dudit bureau, le pasteur Toky Nomenjanahary, le BCP réclame le retour à l’ordre statutaire. « En tant qu’organisation cultuelle, nous avons un statut et un règlement intérieur que les membres doivent respecter, qu’ils soient fidèles ou pasteurs ». Cette élection est le fruit d’un consensus entre les deux parties, en contrepartie de la reprise des cultes au niveau du siège de l’église à Ankorondrano. Ainsi, l’équipe du nouveau président du Conseil d’administration (CA) a ajouté que le scrutin est légal. Outre le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, la Préfecture de Police d’Antananarivo, les huissiers de justice, les comités représentant les deux parties en conflit ont été présents durant ce scrutin et tout au long de la procédure électorale. Et le vice-président d’ajouter : « Après la délibération de l’Etat, le nouveau membre du CA a reçu un récépissé, mais les résultats de l’élection n’ont pas plus à certains candidats, ce qui a conduit à cet affrontement ».
Condamner la violence
Le BCP condamne tout acte de violence, de provocation et la destruction des biens. « Nous ne sommes pas des personnes indisciplinées. La violence n’est pas la valeur que nous avons inculquée à nos fidèles. Durant ces trois dimanches, nous avons invité les fidèles et les pasteurs à réclamer la  miséricorde de Dieu, à prier, mais non pas à se bagarrer. Nous pouvons dire que ce sont des actes prémédités », se plaint le pasteur Toky Nomenjanahary. Lui de poursuivre : « Nous ne pouvons nous voiler la face. La situation est honteuse et triste. Tout va mal pour l’église Jesosy Mamonjy et nous sommes devenus la risée de tout le monde ». Vu la situation qui est devenue de plus en plus critique, ce pasteur dit être prêt à accepter l’intervention de l’Etat et d’autres entités pour une réconciliation. Cependant, toute église reste une association apolitique et respecte la laïcité.
Y aura-t-il un culte demain ?
Depuis jeudi, le Bureau du collège des pasteurs se réunit à Ankorondrano. Les pasteurs travaillent sur la tenue d’un culte ou non demain dans ce temple, bien que la Préfecture l’ait déjà autorisée. Mais à l’heure où nous nous écrivons, aucune décision n’a été encore prise, puisque plusieurs organisations devraient être mise en place, comme la sécurité des fidèles. Selon toujours ce pasteur, ce gros problème a vu le jour lors d’une passation de service, dès le décès de l’ancien président du Conseil d’administration (PCA), l’année dernière. Le statut stipule qu’en cas de décès du PCA, le vice-président assure l’intérim jusqu’à la prochaine élection des nouveaux membres du CA. Cependant, la situation a pris une autre tournure puisque les autres membres ainsi que quelques fidèles n’ont pas accepté cette décision.
A noter que nous avons déjà contacté à plusieurs reprises le camp adverse mais il n’a pas voulu s’exprimer.
Anatra R.

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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