Publié dans Société

Nouveaux bacheliers - Ruée vers les centres d'appels !

Publié le mardi, 23 août 2022

Aucune expérience professionnelle exigée, des formations dès l'entrée, un salaire base de 400.000 ariary, en plus des avantages. Ce sont les conditions primaires qui encouragent les nouveaux bacheliers à choisir sans hésiter les entreprises de centres d'appels, connues du grand public sous le nom de « Offshore call centers ». Ce secteur attire les jeunes malagasy fraichement diplômés en quête d'une première expérience.

Effectivement, depuis quelques années, les nouveaux bacheliers entre autres s'orientent dans le monde professionnel au lieu de poursuivre des études universitaires. Et les meilleures offres sont présentées par ces sociétés avec des services de télécommunications centralisés. L'on compte actuellement des milliers de jeunes malagasy devenus agents et téléconseillers. 

Les quelques témoignages reçus évoquent tous des raisons pécuniaires. « En travaillant dans ce centre d'appels, je pourrais très bien faire des économies. Qui sait si avec l'argent que j'y gagne pendant une année, je pourrais payer mes études universitaires. (…) J'ai passé trois concours universitaires à Ankatso et malheureusement, mon nom n'a jamais été affiché dans la liste des admis. Or, les frais d'études auprès des instituts supérieurs privés sont très onéreux », a expliqué un des bacheliers qui projettent encore d'étudier deux années après franchi le cap des études secondaires. Mais en plus des contraintes financières, le manque de motivation à poursuivre les études prend également le dessus. « J'ai fait le choix de travailler après avoir appris que j'ai décroché le diplôme du baccalauréat. Je me suis préparé en priorisant les langues étrangères durant mes trois années de lycée. De plus, les recherches que j'ai effectuées m'ont expliqué qu'il s'agit d'un emploi qualifié avec des possibilités d'évolution (…) J'ai surtout appris que les travailleurs perçoivent en plus du salaire de base des primes, congés et d'autres avantages. Plus précisément, on m'a clairement rassuré qu'en tant que débutant, je pourrais gagner 500.000 ariary de salaire base. Après il y aura des révisions salariales tous les 6 mois. Et l'on travaille cinq jours sur sept, 8 ou 9 heures par jour et 40 heures par semaine », ont rapporté quelques jeunes ayant réussi le baccalauréat. 

Toutefois, ce ne sont pas seulement les nouveaux bacheliers qui s'y rendent, mais également ceux qui sont victimes de déperdition universitaire. « Après avoir réussi le baccalauréat, j'ai fait deux années de droit, un an de tourisme et j'ai également suivi des cours d'anglais. Cela fait déjà 4 ans que je suis dans le call center et je n'ai pas l'intention de changer de domaine professionnel pour le moment. Certes, j'ai d'autres projets mais je tiens à garder mon emploi et faire mon propre petit business parallèlement à cela », s'est confié Narindra. 

K.R. 

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Editorial

  • Pour un changement !
    Changeons de paradigme. Pour une nouvelle manière de voir les choses, allons-y vers un nouveau mode de pensée, de conception et d’action. Des compatriotes râlent à la longueur de la journée pour dénoncer ceci et cela. De la misère à l’insécurité. De délestage à la coupure d’eau aux braquages aveugles en passant au mauvais état des routes, etc. De la corruption généralisée à l’inefficacité des Forces de l’ordre en passant par l’incompétence, dit-on, des dirigeants à relever les défis, etc. Une situation réelle. De vrais problèmes. Mais, un sage observateur et aguerri fait la remarque suivante à l’adresse de tout râleur face à sa litanie : « si les grognes, souvent très méchantes, entendues çà et là, ont fait avancer les choses, Madagasikara serait déjà, depuis belle lurette, parmi les pays émergents sinon plus. Et il en rajoute, tais-toi et travaille, travaille beaucoup et beau. Et tu verras que le…

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