Bien que l’enquête ne soit encore qu’à ses débuts, toute une zone d’ombre plane encore sur cette affaire. La présence de cette dépouille mortelle de cette habitante d’Antehiroka sur ce plan d’eau à une heure si indue de la matinée, suscite beaucoup de questions. Le seul renseignement qui a filtré de cette affaire, c’est que la victime a quitté son foyer conjugal, la veille de cela, puis on l’a malheureusement retrouvée morte, le corps flottant sur l’eau du lac, selon une source.
Là encore, on ne pouvait s’empêcher de tenter au moins de savoir sur ce qui était arrivé à la trentenaire. Car à un constat de la Gendarmerie, il n’est guère mentionné une quelconque trace de blessure apparente sur la victime. Ce qui nourrit le mystère sur l’affaire. Autre point qui intrigue aussi, et comme la photo le montre si bien, la victime est tout encore vêtue, et quelques billets de banque étaient retrouvés encore sur elle. A première vue, le fait que l’argent serait intact amène à exclure une attaque de bandits. Une fois cette dernière thèse écartée, les enquêteurs auront donc à voir sous un autre angle une quelconque cause du décès de cette femme dont on ignore beaucoup de détails encore sur sa vie ou son activité, du moins de son vivant.
La seule certitude, c’est que ses proches, sitôt qu’ils aient été informés du drame, s’étaient dépêchés à l’endroit pour un constat de visu. Et qu’ils auraient déjà récupéré la dépouille de la trentenaire, une fois les formalités d’usage terminées. En attendant, des bribes d’information ont été toutefois avancées. Mais puisque ces dernières relèvent encore de supputations diverses, il serait à la fois hasardeuse et trop tôt pour les confirmer. D’autant plus que la Gendarmerie, elle-même, affiche cette prudence pour affirmer quoi que ce soit encore, l’enquête n’étant donc qu’à mi-chemin.
Franck Roland