Environ 600 personnes par jour sont prises en charge au niveau du Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA) sis à Ampefiloha. Certainement, beaucoup de patients nécessitent une ambulance. Pourtant, l’établissement ne dispose que de deux véhicules destinés à cet effet. Sur ce, la majorité des malades ont recours à d’autres moyens de transport comme le taxi et une ambulance privée. Pour ceux qui sont dans le grand besoin, ils sont contraints de contacter les services privés dont le coût est exorbitant, selon leur explication. « Mon père a été victime d’un AVC et son état est très inquiétant. Nous avons contacté deux établissements publics, mais ils nous ont tous répondu qu’aucune ambulance n’est disponible. Nous avons recours à une ambulance privée, malgré un tarif très élevé », soutient Lanto. Lui de poursuivre que contrairement à ce que beaucoup pensent, l’ambulance s’avère d’une grande importance pour sauver des vies. D’une part, les agents peuvent donner un soin d’urgence et de l’autre, il est plus facile de transporter les malades malgré les embouteillages qui sévissent dans le centre-ville.
Pour l’HJRA, le coût d’une ambulance est de 20.000 ariary. Cependant, il est difficile de contacter le service, vu le nombre insuffisant des véhicules pour répondre aux besoins de la population. Afin de permettre à cet établissement hospitalier de répondre à ce défi, le Gouvernement du Japon lui a octroyé une enveloppe de 64.037 euros pour l’acquisition de 3 ambulances recyclées. Ces véhicules ont subi des entretiens minutieux et s’avérant nécessaires avant de quitter le Japon. Ils sont aujourd’hui remis en très bon état et dotés d’équipements médicaux nécessaires pour permettre de fournir une assistance médicale immédiate aux patients, à partir de l’endroit où ils sont récupérés jusqu’à leur arrivée à l’hôpital. Les équipements dans chaque ambulance varient d’un véhicule à un autre, et ce, en fonction de leur spécificité. Cet appui entre dans le cadre du programme de coopération japonaise, intitulé « Dons aux micro-projets locaux contribuant à la sécurité humaine ».
Anatra R.