Publié dans Société

Interruption thérapeutique de grossesse - La proposition de loi relancée !

Publié le mercredi, 28 septembre 2022

De nouveau sur le tapis. La députée Masy Goulamaly, avec le soutien de plusieurs associations et activistes, va relancer la proposition de loi sur l’interruption thérapeutique de grossesse (ITG) auprès du Parlement. Sa énième présentation devant les parlementaires se fera durant leur prochaine session ordinaire, prévue mi-octobre prochain. « Je vais mener un plaidoyer auprès du Bureau permanent de l’Assemblée nationale afin que ses membres puissent l’intégrer à l’ordre du jour de la session. C’est seulement après cette étape primordiale que la proposition de loi peut passer aux travaux de commission pour enfin être votée en séance plénière », informe l’élue de Tsihombe, dépositaire. La dernière fois, le Bureau permanent a exclu la proposition de loi, une décision « illégale » d’après les activistes.

Pour leur part, les activistes envisagent de renforcer leurs mouvements de soutien à la proposition de loi sur l’ITG, en attendant 

sa relance auprès de l’Assemblée nationale dans quelques semaines. « Nous espérons que les parlementaires puent émettre leurs avis et propositions pour améliorer ou réviser la proposition de loi, ce qu’il faut y ajouter ou y retirer. Jusqu’ici, l’ignorance qui perdure en matière d’interruption de la grossesse pour motif thérapeutique ou médical constitue le principal blocage », avance Mbolatiana Raveloarimisa, du mouvement Nifin’Akanga. « Cette proposition de loi a été refusée 2 fois auprès de l’Assemblée nationale, en octobre 2021 et en mai 2022. Pourtant, elle donne un cadre légal de l’interruption de grossesse pour des raisons médicales, de viol ou d’inceste », ajoute Kemba Ranavela, dudit mouvement.

Pour information, l’ITG permet de sauver la vie de la femme si elle est menacée par sa grossesse ou si le fœtus présente des risques de malformations graves. Elle évite la décompensation et l’aggravation d’une maladie préexistante à la grossesse ou gestationnelle, voire d’une mort certaine. Elle minimise également les traumatismes psychologiques et émotionnels liés au viol et à l’inceste. « Seules les femmes ayant accès à des soins sécurisés, à des informations et à des médecins compétents peuvent survivre. Pour les autres, elles n’en ont pas droit, peuvent être mutilées ou charcutées par des charlatans et peuvent mourir des suites d’un avortement non sécurisé », alarme notre source. Jusqu’à maintenant, tous les avortements pratiqués à Madagascar sont illégaux. Pourtant, les statistiques émanant du ministère de la Santé en 2017 rapporte un avortement pour 10 naissances. Notons que la Grande île fait partie des 5 pays africains qui s’opposent encore à l’ITG…

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Et l’agriculture !
    Le ministère de l’Agriculture existe-t-il encore ? Ou bien fonctionne-t-il encore ? Autrement, le ministre titulaire du portefeuille est-il encore là ? De deux ou trois choses. Un, il évite le bling-bling, les caméras et travaille discrètement et … efficacement. Deux, ou on l’ignore et il s’efface. Trois, il somnole quelque part. C’est tout juste si on connait son nom ! S’il est un département ministériel ayant une place et un rôle de tout premier plan pour ne pas le dire crucial et stratégique dans cette lutte contre la misère à laquelle le pays tout entier se trouve engagé, c’est bien le ministère de l’Agriculture et de l’élevage. Tous les efforts pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, le combat numéro un de Madagasikara, ont pour fondement initial l’agriculture. Il est loin, très loin le temps où l’agriculture fut le fleuron de l’économie nationale tout comme la compagnie Air-Mad, l’image forte et la…

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