Publié dans Société

Mécontentement des commerçants - Des heurts avec la Police, une personne arrêtée

Publié le vendredi, 30 septembre 2022

La manifestation des commerçants à la sauvette ont dégénéré dans les environs de l’axe de la « Petite vitesse » à Analakely, en fin de matinée hier. Vers 11h15, la tension montait sur place et a finalement débouché sur un affrontement entre les Forces de l’ordre et les contestataires. A noter que les escarmouches se sont déroulées en deux phases. La première s’est produite sur cet axe même où les marchands mécontents ont érigé un barrage, brûlé des pneus usagés et se sont servis des chicanes de la Commune urbaine d’Antananarivo pour bloquer le tronçon allant de la gare Soarano à la Petite Vitesse.

Des éléments du commissariat central ont dû alors intervenir afin de libérer la voie. Du coup, les manifestants ont riposté en lançant des pierres et autres projectiles sur les policiers et leur véhicule. Bilan : le pare-brise a volé en éclats. Cependant, l’on n’a déploré aucune victime. De son côté, la contestataire, puisqu’il s’agit d’une femme, celle soupçonnée d’avoir lapidé le véhicule de la police fut repérée par les Forces de l’ordre. Ces dernières l’ont alors arrêtée sur le champ. Par la suite, les Forces l’ont emmenée dans les locaux de la Sûreté urbaine de Tanà où la dame avait à répondre de ses actes devant les enquêteurs.

Loin de calmer les esprits, l’arrestation de cette manifestante a au contraire redoublé le mécontentement des autres contestataires.  Cette fois-ci, ils s’étaient déplacés pour se regrouper sur le carrefour de la Petite Vitesse, menant justement vers le commissariat central. Mais puisque ce commissariat central est une zone rouge, la Police a dû alors se déployer massivement tout autour. Du coup, le risque d’un sérieux dérapage a pu être évité de justesse car la Police a réussi à contenir à temps la foule de manifestants et la refouler hors du périmètre de l’hôtel de Police. De leur côté, les contestataires, au cours de leur repli, et banderoles en main,  ont rejoint de nouveau le secteur de Tanà Plazza sis à l’entrée de l’axe de la Petite vitesse via Soarano, là où le premier affrontement avec la Police a eu lieu. 

Vers 15h, cette Force a entamé des pourparlers avec les meneurs de grève. Elle les a conseillés de discuter avec les responsables de la CUA, proposition acceptée par les représentants des contestaires. Du coup, les tensions sont tombées, et la situation revenait à la normale. 

A l’origine de ces tensions, la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) a lancé l'assainissement de plusieurs rues de la Capitale comme sur la rue Rainizafimaniraka ou « Petite Vitesse » depuis le début de cette semaine. Elle a confirmé que rendre l'harmonie et sa beauté à la Ville des mille doit être une priorité. D'ailleurs, les expulsions des marchands vont continuer et que la Commune ne reviendra pas sur sa décision.

Franck R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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