Publié dans Société

Pollution de l'air à Antananarivo - La situation risque de s'empirer !

Publié le lundi, 24 octobre 2022

« La qualité de l'air pourrait devenir malsaine pour tout le monde et les personnes sensibles pourraient subir des effets plus graves sur leur santé ». Zo Andrianina Rakotomavo, chef de service des recherches hydrométéorologiques auprès de la Direction générale de la météorologie (DGM) nous avertit sur ces propos. Autrement dit, la pollution de l'air risque de s'empirer avec la situation actuelle, au détriment de la santé publique. La qualité de l'air est malsaine depuis le début de ce mois d'octobre, notamment à cause des feux de brousse, les fumées dégagées de la cuisson des briques d'argile ou encore les incendies de toute part, y compris celui qui se déroule à la décharge d'Andralanitra.

Mais depuis le week-end dernier, la concentration des particules polluantes est de 4 à 5 fois supérieure au seuil recommandé par l'Organisation météorologique mondiale (OMM), surtout du côté d'Ampandrianomby, Ambohidahy, Andraharo, Soanierana ou encore Andranomena. Pis, les conditions météorologiques du moment restent favorables à l'accumulation de polluants dans l'air de la Capitale. Une fumée dense couvre le ciel d'Antananarivo, dégradant la visibilité. « Les averses localisées du dimanche dernier n'ont pas suffi à dissiper le nuage épais de polluant. D'ailleurs, ce dernier favorise la suspension de la tombée de pluie, un cercle vicieux dans ce genre de situation. Pourtant, seulement des averses orageuses abondantes et des coups de vent pourraient garantir le retour d'une bonne qualité de l'air », explique notre source au sein de la DGM.

Les maladies respiratoires font rage

Allergies, toux, yeux irrités, maux de tête, etc. Tels sont les principales maladies qui apparaissent ces derniers temps à cause de la pollution de l'air à Antananarivo. Ces infections touchent tout le monde, tout âge confondu. Pour les personnes vulnérables, les crises d'asthme et infections respiratoires aigües font rage, à en croire le Dr Domoina Soa Kanto Rakotonoely, médecin auprès d'un cabinet situé en centre-ville. « Mon fils de 9 mois a dû être emmené d'urgence à l'hôpital puisqu'il n'arrivait plus à respirer, dimanche soir. Le pire c'est que les médicaments prescrits pour son traitement restent difficiles à trouver auprès des pharmacies de la Capitale. L'on y a fait le tour mais en vain. L'on a pu en avoir après une annonce d'urgence sur Facebook », nous confie Lalaina R., mère de famille résidant à Mahamasina. Comme elle, bon nombre de parents font face à ce genre de problème. D'un autre côté, « la galle et la varicelle affectent notamment les enfants. Par conséquent, beaucoup d'élèves s'absentent des bancs de l'école ces derniers temps », informe notre source médicale. Celle-ci d'ajouter qu'en cas de fièvre et d'éruption cutanée, consulter un médecin est recommandé pour éviter les complications, dont les crises convulsives. Pour se prévenir des maladies respiratoires, le port de masque s'avère indispensable. Cela a pu éviter de nombreuses infections durant la pandémie de Covid-19. Dans tous les cas, la prudence reste de mise !

 

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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