Publié dans Société

Atsimo-Andrefana - « La campagne agricole est compromise »

Publié le mercredi, 02 novembre 2022

Les ressources en eau se font rares dans l’Atsimo-Andrefana, notamment pour les activités agricoles. Les habitants des Communes longeant la route nationale n°9, depuis Toliara jusqu’à Morombe, subissent cette situation. « Malgré les efforts déployés par la population, la campagne agricole est pour la plupart du temps compromise. Les agriculteurs travaillent leurs terres, sans pour autant produire. Et ceux qui ont réussi à produire se retrouvent malheureusement en proie au vol », se désole le colonel retraité Rabearilaza.

Face à cette situation, des gens partent dans les forêts pour chercher de quoi manger. « Bon nombre d’entre eux n’hésitent plus à exploiter illicitement les ressources forestières afin de produire du charbon de bois, devenu depuis ces derniers temps « l’activité de survie des gens affamés ». Et ce sont des faits qui ne font qu’aggraver l’insécurité », constate ce natif de ladite région.

Cette précarité généralisée de la condition de vie pourrait être évitée par la création d’emplois. « L’existence d’une grande industrie minière comme Base Toliara permettra de donner des emplois et des occupations pour les jeunes sur place, pouvant réduire l’insécurité. Aussi, les différents projets sociaux comme les forages prévus par cette compagnie pourront améliorer les conditions de vie de la population », lance le colonel Rabearilaza. Ladite industrie est intervenue auparavant dans l’amélioration de l’accès à l’eau de la population sur place, en rémunérant des milliers de personnes pour la réhabilitation de canaux d’irrigation ou de digues de protection, via le système de haute intensité de main-d’œuvre. 

« …Les travaux entrepris sur notre système d’irrigation ont permis d’améliorer notre production agricole.  Nous avons également enregistré une certaine accalmie car des emplois diversifiés avaient été proposés aux gens. Nous ne pouvons que souhaiter la reprise des activités de cette compagnie », lance Retendry. Ce jeune homme issu de la Commune de Tsianisiha fait partie de ceux qui ont participé au « cash for work », dont les travaux entrepris étaient financés par Base. Depuis la suspension des activités de ladite industrie, la situation s’est détériorée, selon les témoignages. Les systèmes d’irrigation sont délaissés et beaucoup se trouvent sans-emploi. La réouverture de la compagnie est ainsi sollicitée, au profit notamment des jeunes locaux…

Recueillis par Patricia R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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