Publié dans Société

Meurtre d'une greffière et d’un inspecteur des impôts - Trois Chinois et des fonctionnaires de police devant le Parquet

Publié le mardi, 22 novembre 2022


Le soir du 14 novembre dernier, une greffière du Tribunal de première instance d'Anosy et un inspecteur des impôts ont été froidement assassinés par balles dans leur voiture à Imerinkasinina. Depuis, l'enquête menée par la Gendarmerie a débouché sur quelques arrestations, soit 12 suspects, au total. Hier, ils ont été déférés au Parquet d'Anosy, sitôt leur audition au niveau de la Gendarmerie terminée.
Quatre d'entre eux sont des membres des Forces de l'ordre en exercice, et essentiellement des fonctionnaires de la Police. Trois autres sont des ressortissants chinois dont celui qui était au côté du tueur au moment des faits, et qui a tenté de fuir le pays après le double meurtre. Une jeune chinoise figure dans le funeste trio. Enfin, des individus tout fraichement sortis de prison, sans parler de multirécidivistes.
Les chefs d'inculpation des suspects sont les mêmes : meurtre et association de malfaiteurs. Quant au mobile de l'acte, il relèverait plutôt d'une affaire ayant trait à un conflit d'intérêt. "L'assassinat des victimes auraient servi à l'intérêt de ceux qui l'ont commandité", a déclaré en substance le colonel Jocelyn Randrianarison, commandant la circonscription régionale de Gendarmerie d'Antananarivo. Et de poursuivre "l'enquête va devoir se reprendre si on nous accordera la délégation judiciaire". Une manière pour le colonel de dire que d'autres suspects devront être encore recherchés.
Sitôt après leur sale coup, l'un des tueurs fut arrêté sur place. Le lendemain même de cela, 5 autres suspects ont été arrêtés à leur tour. Pour revenir dans les circonstances de l'élimination des deux fonctionnaires, ils étaient dans cette voiture garée à un endroit d'Imerinkasinina lorsque deux inconnus, sortis d’on ne sait où, s'étaient approchés vivement des victimes. Et là, sans aucune autre forme de procès, les nouveaux venus ont fait feu sur les deux fonctionnaires. Si l'inspecteur a cueilli deux projectiles, la greffière en a reçu un seul. De son côté, la Police a bel et bien confirmé l'implication de ses brebis galeuses dans l'affaire. Mais elle a souligné que le corps de la Police n'abrite pas des bandits, et que ceux qui se sont écartés ainsi du droit chemin seront sanctionnés.
Franck R.

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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