Publié dans Société

Travail décent - « Devoir de vigilance » obligatoire pour les entreprises

Publié le mardi, 03 janvier 2023



Les conditions de travail dans le secteur privé seront désormais mises à la loupe afin de garantir un emploi décent pour tous employés malagasy, surtout ceux œuvrant dans le secteur textile. En effet, les critères à respecter pour les entreprises ayant souscrit au programme « Better Work » seront publiés d’ici peu par l’Union européenne (UE).
L’application du « devoir de vigilance » est ainsi en marche. Il s’agit de mesures qui seront déterminantes si telles ou telles entreprises méritent leur part de marché sur le continent européen. Ces mesures figurent également dans les objectifs à atteindre dans le cadre du retour effectif dans le programme « African Growth and Opportunity Act » (AGOA). Le respect de la dignité humaine est l’un des points clés pour bénéficier de la confiance des partenaires. Ainsi, une entreprise ayant obtenu une mauvaise note pourrait être rayée de la liste des bénéficiaires de la commande de son produit.
D’après le coordinateur national du projet, Arielle Zafera, « l’UE va d’ici peu faire connaître les grandes lignes du devoir de vigilance. Ce n’est pas une loi en soi, mais il revêt quand même un aspect obligatoire pour les entreprises concernées. Toutes les entreprises et les fournisseurs collaborateurs doivent respecter le droit de leurs employés. Si des failles sont constatées, des sanctions pourraient être appliquées à leur encontre ».
Il est à rappeler que le secteur textile malagasy bénéficie d’un soutien financier de l’UE, à hauteur d’un million d’euros, afin de réaliser les avancés en matière de droit de l’Homme et de droit des travailleurs. Cela concerne notamment les conditions de travail, la sécurité des employés, le respect des heures de travail et le paiement des heures supplémentaires.
Avoir un accès aux soins et bénéficier des droits et acquis sont inscrits dans le Code du travail malagasy.  Par ailleurs, la déclaration d’un employé et le paiement des cotisations à la CNaPS sont aussi des critères requis dans le programme « Better Works ». Pour l’Union européenne, comme l’a annoncé Mme l’ambassadrice de l’UE, Isabelle Delattre, « il est important d’impliquer les entreprises dans le recensement, la prévention, l’arrêt ou l’atténuation des incidences négatives de leurs activités sur les droits de l’Homme […] et sur l’environnement ».
Le projet pilote d’une durée de 22 mois sera mis en place dans les deux Régions où il existe le plus grand nombre d’entreprises de textile et d’habillement, à savoir Vakinankaratra et Analamanga. 28 usines implantées dans la Grande île sont impliquées dans ce programme. Plus de 600 travailleurs et employeurs inclus vont ainsi bénéficier de formation et de recommandations qui sont dans le planning du programme « Better Work Madagascar ».
Nikki Razaf






















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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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