En outre, le repas des prisonniers est une charge qui pèse lourd sur le budget de l'Etat. Il représente environ 50 % des dépenses, selon le secrétaire général du ministère de la Justice, Raby Savatsarah. En effet, il faut au moins 5.000 ariary par jour pour nourrir chaque prisonnier. Ils sont actuellement au nombre de 29.000 au total dans tout le pays.
Face à cela, le nombre de camps pénaux sera multiplié afin que les détenus eux-mêmes puissent planter et récolter leur approvisionnement. En plus de cela, dans un souci de santé, la nourriture sera variée. Le type de récolte sera adapté à la localité où se trouve la prison. A terme, le développement des camps permettra une totale indépendance vis-à-vis de la nourriture.
D'une part, cela résout le problème d'autosuffisance alimentaire pour les prisonniers malagasy et d'autre part, cela soulagera également le budget alloué qui pourra être ainsi réaffecté à d'autres améliorations des conditions de vie et des droits humains des détenus. Il a été aussi évoqué que neuf nouvelles maisons de force seront construites afin de désengorger les prisons malagasy déjà en surpopulation.
Nikki Razaf