Publié dans Société

Délivrance de passeports - Suspendue jusqu’à nouvel ordre

Publié le vendredi, 27 janvier 2023


Coup de tonnerre pour les usagers, hier matin, en entendant la décision au niveau du service de délivrance de passeports, situé à Anosy.
En effet, il n’y aura plus de nouveau passeport à partir du 30 janvier prochain. Selon les informations partagées par la Police nationale, cette mesure entre dans une politique de réforme au sein de ce service. Il s’agit donc d’un souci technique et non d’un défaut de budget comme certaines rumeurs véhiculent.
Cependant, une partie d’individus bénéficieront de mesures d’exception. Ainsi, les personnes nécessitant une évacuation d’urgence sanitaire (EVASAN) à l’étranger et dont l’obtention d’un passeport est requise pourront quand même avoir leur passeport. Les sportifs et les étudiants qui doivent partir à l’étranger feront aussi partie des bénéficiaires de cette situation exceptionnelle. Ces derniers doivent fournir les pièces justificatives de leur demande avec des dossiers solides à l’appui, sous peine d’un rejet.
Selon le responsable au niveau de ce service, ce sont surtout les dossiers incomplets qui retardent la sortie d’un passeport. « A Madagascar, il ne faut que 72 heures pour avoir son passeport alors que dans certains pays étrangers, il faudrait compter 3 semaines, et même jusqu’à un mois et demi. Il n’y a pas d’inquiétude à avoir. Ceux qui ont une urgence peuvent se rassurer : ils devront tout simplement remplir dûment les conditions requises pour être dans la catégorie des exceptions », ajoute-t-il.
Sur place, de nombreux usagers commencent déjà à s’inquiéter de cette mesure dont la durée de suspension n’a pas été spécifiée. Au sujet de ce délai, on a répondu que les informations nécessaires sont déjà affichées sur le tableau et que d’autres suppléments ne sont pas disponibles jusqu’à présent. Le service a aussi affirmé qu’au moindre changement et de nouvelles directives, ce sera communiqué ultérieurement aux usagers.
« Le service "passeports", en plus des corruptions et les dessous-de-table qui y règnent, n’est pas vraiment un modèle de service public. Si tu n’as pas d’argent, tu auras des problèmes. Il y a toujours ceux qui parviendront à avoir un passeport malgré cette restriction, mais ce sont surtout les simples citoyens qui vont en pâtir de cette mesure » s’exaspère l’une des personnes qui est venue sur place hier.
Il est à rappeler que le droit de quittance pour obtenir un passeport dans la Grande île est de 190.000 ariary. Le paiement de cette vignette ne se fera qu’après l'acceptation du dossier.
Bien que la majorité de la population malagasy ne porte pas d’importance à la distribution ou non de passeport, c’est surtout le secteur professionnel et le milieu des affaires qui sont actuellement en panique. A l’instar du visa, ce document est primordial afin de circuler en toute liberté et en toute légalité dans les pays étrangers. Il est bien connu qu’à Madagascar, plus le document est difficile à obtenir, notamment les titres fonciers, la certification de diplômes, la mutation de véhicules, plus le degré de corruption au sein du service y afférent est élevé. Espérons seulement que la suspension de la production de nouveaux passeports ne soit pas une nouvelle source d’extorsion des usagers.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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