Les bénéficiaires de la formation sur la méthode « Pfumvudza » ont partagé leurs expériences hier. Les formateurs font partie d'une délégation de 30 personnes, composée de représentants d'associations d'agriculteurs, de techniciens et ingénieurs agronomes qui se sont envolés récemment pour le Zimbabwe afin d'y suivre une formation durant une semaine. « Une heure ou deux ne suffisent pas pour transmettre le contenu intégral de la formation suivie en une semaine », confie Haingo Ravatomanga, présidente de l'AFF. Une manière pour elle de souligner que d'autres séances pour compléter la formation devraient se tenir dans l'avenir. Des membres de l'AFF devraient par ailleurs suivre la formation à l'étranger et partager leurs acquis par la suite, selon les explications.
En tout cas, pour revenir à la séance d'hier, les participants ont été dotés de semences pour leur permettre de démarrer déjà des essais dans leurs localités respectives. Des semences sélectionnées qui ont notamment été obtenues grâce à un partenariat entre l'AFF et l'Agrivet. Ces mêmes participants pourront partager leurs acquis aux autres agriculteurs de leur Commune si la culture produit les effets escomptés. L'AFF, quant à elle, sera chargée de vulgariser la méthode au plus grand nombre dans les différentes Régions.
Pour information, le concept « Pfumvudza » comprend des pratiques d'agriculture de conservation telles que la couverture du sol en utilisant du paillis organique, le zéro labour, la rotation des cultures, a précisé la présidente de l'AFF. C'est pour participer à la vulgarisation de cette méthode que l'AFF dispose d'un large rayon d'actions grâce à ses ramifications dans les différentes Régions de la Grande île. « La méthode doit permettre de faire vivre 5 à 6 familles pendant un an », selon les estimations. Le programme « Pfumvudza » implique uniquement la nécessité de préparer deux parcelles de 39 x 16 m pour les céréales.
Lalaina A.