Publié dans Société

Arrivée imminente du cyclone Freddy - Pas de suspension des cours, les parents prennent les devants

Publié le dimanche, 19 février 2023

Malgré les prévisions du service météorologique annonçant le passage du cyclone tropical Freddy sur la partie Est de Madagascar, le ministère de l’Education nationale (MEN) n’a pas encore annoncé jusqu’à hier si les cours seront suspendus ou non.

Ce cyclone, avec sa force actuelle, sera sans aucun doute dévastateur et occasionnera beaucoup de dégâts, notamment des inondations et des chutes d’arbres. Certes, Freddy ne touchera terre que mardi prochain, mais ses impacts - plus particulièrement les vents apportés par l’œil du cyclone et les fortes précipitations - feront déjà effet sur de nombreuses Régions avant cela.

Actuellement, la mesure d’interrompre ou pas les cours appartient aux Directions régionales de l’Education nationale (DREN). « Les DREN ont des informations sur l’évolution du cyclone et peuvent prendre à tout moment la décision de fermer temporairement les écoles. Elles ont une vision plus précise des menaces  et de l’état des lieux », d’après le ministère de l’Education nationale. Ainsi, selon le niveau de dégradation de la météo, les établissements scolaires fermeront les portes au moment opportun.

Devant cette tergiversation ou la prudence des autorités compétentes, selon les parents, l’envoi des enfants à l’école ne dépendra plus d’une décision de l’établissement scolaire ou du ministère. Ils ont décidé de prendre leur responsabilité. « Lors du passage de la tempête tropicale Cheneso, la décision d’arrêter les cours a été tardive car les enfants étaient déjà à l’école. Ils doivent parcourir plusieurs kilomètres pour rejoindre le CEG et doivent donc partir de bonne heure, et la note a été publiée un peu trop tard. Cette fois-ci, on a décidé de ne plus envoyer les élèves selon notre propre appréciation de la menace », selon A. Randrianarison, un parent d’élève annonçant ses inquiétudes par rapport à l’arrivée du cyclone Freddy. Il a ajouté : « Les parents ont aussi l’obligation de prendre leur responsabilité vis-à-vis de leurs enfants, et ce, sans devoir attendre une décision ministérielle ».

A Antananarivo, les orages de vendredi dernier ont déjà donné un aperçu des rafales de vent et des fortes pluies. Rues et trottoirs inondés, arbres, panneaux publicitaires et fils électriques arrachés, personnes mortes foudroyées, la Capitale a été le théâtre d’un mini-désastre. Tout cela a donné l’idée sur la gravité d’un cyclone.

« Je m’inquiète du passage du cyclone Freddy. En écoutant les infos, il est certain qu’il passera sur les hautes terres. Antananarivo ne sera donc pas épargnée. Dès mardi ou mercredi au plus tard, les enfants resteront à la maison, que le ministère de l’Education nationale décide d’arrêter ou pas les cours. Même s’il n’y a pas d’inondation, les tôles emportées par le vent, les murs d’enceinte qui s’écroulent, les torrents d’eau et les dalles sans couverture constituent de véritables dangers. En plus de cela, la disparition des transports en commun quand la pluie commence à tomber nous a dissuadés de ne pas envoyer les enfants en classe », affirme un parent d’élève déterminé à faire face à Freddy.

En outre, si les blagues et autres moqueries sur Freddy ont circulé, actuellement cela est en passe de devenir la panique sur les réseaux sociaux. En effet, les âneries ont été supplantées par les prières, la solidarité, ainsi que la diffusion et le partage d’informations utiles.

Nikki Razaf

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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