Publié dans Société

Maladie bovine - Aucun risque de transmission à l’homme

Publié le jeudi, 23 février 2023


Les bovidés dans la Région de Diana sont actuellement frappés par un virus qui a déjà causé la mort de plusieurs bêtes. Après des enquêtes préliminaires, il s’agit probablement de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Malgré son nom, celle-ci ne se transmet pas à l’homme bien que certains affirment le contraire. Cette maladie est causée par un virus transmissible aux bovidés par l’intermédiaire des moustiques, des mouches, des taons et autres tiques. La transmission naturelle par contact en l’absence des vecteurs est inefficace.
En plus de la DNC, la dermatophilose d’origine bactérienne, figure aussi dans la liste des suspects. Les résultats des analyses des échantillons prélevés sur place sont en attente pour confirmation.
De leur côté, les autorités sont descendues sur place pour avoir plus de détails. Ainsi, il a été évoqué par le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MINAE) qu’actuellement, 17 bœufs ont succombé parmi les 457 infectés par le virus dans la Région de Diana. 211 espèces bovines élevées dans les Districts d’Antsiranana II, Ambanja, Nosy Be et Ambilobe sont actuellement touchées par ce virus.
Le directeur général du MINAE a réitéré que « ce type de maladie est très difficilement transmissible à l’être humain. Il ne touche que les animaux, plus particulièrement les bœufs ou les chevaux ». Il a ajouté que pour endiguer la propagation de cette maladie sur d’autres Régions limitrophes, il faut en premier lieu s’occuper des bêtes malades en leur offrant un traitement d’appoint. Après, on doit éliminer les insectes hématophages, c’est-à-dire qui se nourrissent de sang, vecteurs de la maladie, en assainissant les lieux de parcage des bœufs.
En plus des vermifuges, des médicaments comme le Biovit ont été acheminés sur place pour renforcer le système immunitaire des animaux contaminés. Une vaccination du reste du troupeau encore sain sera aussi effectuée. Il faut isoler les bêtes malades et interdire tout mouvement des exploitations touchées. En dernier rempart, l’abattage des ceux qui sont infectés pourrait être envisagé afin de sauver le reste du cheptel.
La DNC est une maladie des bovins caractérisée par de la fièvre, des nodules sur la peau, les muqueuses et les organes internes, une émaciation, des ganglions lymphatiques hypertrophiés, un œdème de la peau. Effectivement, elle entraîne parfois la mort.
Le mode le plus probable de propagation de cette infection dans une nouvelle Région est l’intégration des bovins infectés dans un autre troupeau. Les insectes piqueurs qui se sont nourris du sang de bovins infectés peuvent également propager la maladie en parcourant des distances importantes et atteindre les Régions voisines. La maladie est souvent détectée près des bassins fluviaux et dans d'autres zones où ces insectes se rassemblent.
Il est à noter que la DNC et la dermatophilose sont présentes à Madagascar depuis des années et quasiment toutes les Régions en sont touchées. Auparavant, les principaux foyers de ces maladies virales ont été situés au niveau des hautes terres centrales. Mais actuellement, celles-ci tendent à gagner de l’ampleur dans les Régions du nord de l’île.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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