Publié dans Société

Monde politique - Les femmes sous-représentées

Publié le mercredi, 01 mars 2023

Les femmes et les jeunes ne sont pas encore nombreux à participer à la vie politique à Madagascar, et ce malgré les efforts entrepris par l’Etat malagasy dans la mise en œuvre de l’équité du genre. En effet, les postes de décision et les départements-clés sont encore majoritairement dominés par les hommes. 6% seulement des décisions ayant un impact réel sur la vie des malagasy sont prises par des femmes dans l’administration. Actuellement, 5% des maires et 34 % des membres du Gouvernement sont des femmes. Malgré la nomination récente de nouveaux gouverneurs, deux sur 23 Régions sont occupées par des femmes.

Afin de discuter sur les véritables raisons de ce retard,  par rapport à d’autres pays, un atelier a été organisé par le Conseil national des femmes de Madagascar(CNFM) le 28 février dernier. Il a été axé  sur la participation des jeunes et des femmes à la vie publique et aux processus de décision à Madagascar. 

Des femmes qui font de la politique il y en a. A en croire les médias et les publications, on imagine qu’elles sont nombreuses, mais il y en a peu. En outre, à quel point leurs décisions et leur avis comptent-ils véritablement.

« C’est une question de société, d’éducation  et de mentalité. L’une des barrières pour les femmes de percer dans le milieu politique et de les laisser prendre leur responsabilité en tant que citoyen à part entière c’est le poids de la culture. Mettre l’homme au-devant de la scène est un système hérité depuis des siècles et s’en défaire est très difficile ». Selon la présidente du CNFM Andriamasy Estelle.

« L’émancipation de la femme est même presque un sujet tabou si on ne veut pas être qualifié de  poule qui chante (akoho vavy maneno) par la société malagasy. Avoir une place dans un monde d’homme c’est aussi se mettre à dos toute la société. Pour réussir, il faut lutter jour et nuit », selon un autre panéliste.

Plusieurs têtes féminines de la vie politique malagasy ont choisi d’intervenir en tant que panéliste durant cette journée. On notera par exemple la présence de députés, de sénateurs, de femmes entrepreneures, de jeunes politiciennes…

Elles ont partagé les défis auxquels elles devront faire face pour réussir en politique  et comment elles ont fait pour réussir les défis.

De son côté, le sociologue Rasolo André a évoqué les fractures sociologiques et culturelles de la faible participation des femmes à la décision à Madagascar, lors de sa prise de parole.

L’atelier a permis d’analyser les résultats des enquêtes menées en 2022. Mais aussi de définir les raisons de ce faible taux, et la difficulté d’accès des femmes à des postes -clés.  Des travaux de groupes pour définir les stratégies ainsi que des actions à entreprendre pour accroître la participation des jeunes et des femmes en politique et aux processus électoraux de cette année ont eu lieu dans l’après-midi.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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