La hausse accrue des demandes et les différents groupes de vente sur les réseaux sociaux emmènent à croire l’existence d’un réseau de trafiquants probablement opérationnel. Les tortues « Sokake » sont même livrées sur commande par certains, même avant la publication d’une offre. Ce braconnage a surtout commencé quand des voyageurs dans le Sud rencontraient beaucoup de « Sokake » dans cet axe routier et ramenaient ces derniers en guise de cadeaux à leur famille. Ces précieux « cadeaux à la fois illégaux » sont aujourd’hui considérés comme des héritages familiaux.
Des tentatives échouées et démantelées
Une espèce de convoitise sur le marché noir international. Le trafic de tortures « Sokake » reste d’actualité en ce moment. Le 29 janvier dernier, une seconde tentative de trafic de 20 tortues « Sokake » a été démantelée à Fianarantsoa, dans la Commune d’Ankidona, à bord d’un véhicule de transport de marchandises en provenance d’Ambovombe. C’était lors d’une fouille systématique effectuée par la Police nationale que le chauffeur a été surpris en flagrant délit de transport des tortues qui ont été dissimulées dans deux sacs de charbon. Les agents de police ont immédiatement alerté la Direction de l’environnement et du développement durable de la Région de Matsiatra-Ambony, d’après Mamisoa Rabotovao, premier responsable. Plutôt en 2022, ce même genre de fait a été identifié sur les sols africains comme la Tanzanie ou le Mozambique. 150 « Sokake » sont également aujourd’hui en cours de rapatriement sur leur terre mère provenant des Comores, saisies par les autorités locales. Un record pour ce pays voisin avec quatre arrestations à leur actif, suite à une exportation illégale de ces animaux en quelques années seulement.
Au niveau national, les sanctions applicables aux auteurs d’infractions à la commercialisation de cette espèce vont de 4 à 20 ans de prison et des amendes de 100 à 400 millions d’ariary, selon la loi en vigueur.
Recueillis par Patricia Ramavonirina