Du 22 au 28 mars, des expositions photos relatant les événements du 29 mars seront aussi au programme. La première expo permanente se tiendra au jardin du lac Anosy, une seconde exposition itinérante, cette fois-ci, fera escale dans 6 lycées. La connaissance de cette période de notre histoire par les élèves est très importante dont celle d’une page sombre de notre pays, mais aussi de perpétuer la flamme du patriotisme.
Et le 29, ce sera le dépôt de gerbe au Mausolée d’Avaratr’Ambohitsaina et devant la stèle d’Ambohijatovo.
Le 29 mars n’est pas un jour de célébration, comme certains le pensent, mais celui de deuil et d’unité nationale. C’est pour cela qu’aucune fête ni concert ne sont organisés pendant cette journée. D’ailleurs, la vente de boissons alcoolisées est également prohibée.
Nombreux sont ceux qui sont tombés dans les combats, lors de la répression de l’insurrection de 1947 mais surtout dans les exactions et autres tortures qui s’ensuivirent. Le nombre des victimes du côté malgache retenus est de 89 000, même si cela est loin du compte. En juillet 1947, l'arrivée de cinq bataillons nord-africains porte à 18 000 hommes les effectifs de l'armée et permet au pouvoir colonial de redevenir maître du terrain en novembre 1948. Les forces coloniales perdent quant à elles 1900 hommes. On relève aussi la mort de 550 Européens, dont 350 militaires.
Après la lutte des Menalamba du début de l’ère coloniale à Madagascar, l’insurrection du 29 mars 1947 sera la dernière véritable tentative armée pour bouter la France hors de la Grande île. Les séquelles psychologiques laissées par la violence de cette répression demeurent encore ancrées dans la pensée collective malagasy.
Nikki Razaf