Publié dans Société

Violences sexuelles envers les enfants - Huit garçons parmi les victimes à Toliara

Publié le vendredi, 17 mars 2023

247 cas traités depuis mars 2020. Le centre Vonjy sis dans l’enceinte de l’« Hopitaly Be » de Toliara enregistre 8 cas d’abus sexuels touchant les garçons. Les victimes sont âgées de 4 à 16 ans, tandis que les auteurs étant des adultes. Ces derniers se composent en majorité des voisins des victimes, selon les informations recueillies. « Si l’on enregistre respectivement un garçon victime de viol en 2020 et 2021, ils étaient 5 en 2022. Pour cette année, l’une des victimes sur les 26 cas traités est aussi un garçon », informe Guy Holea, point focal dudit centre de prise en charge intégrée. Dans la plupart des cas, les garçons jouaient avec leurs amis avant d’être abusés par leurs aînés. Face à cette situation, le médecin traitant auprès du centre encourage les parents à suivre de près les fréquentations de leurs enfants et à les surveiller autant que possible. Le centre Vonjy de Toliara se démarque par le fait qu’un médecin s’y assure le traitement des victimes de viols par voie anale auprès de cet établissement hospitalier. 

Pour tous les enfants victimes, dont les cas sont traités auprès dudit centre, ils bénéficient d’une prise en charge complète et gratuite, depuis les médicaments jusqu’aux diverses analyses requises, grâce à l’appui du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). Ils jouissent également d’une prise en charge psychologique face aux traumatismes engendrés par les viols, assurée par un pédopsychiatre. Les intervenants sociaux s’assurent, pour leur part, de l’accompagnement à domicile des victimes et de leurs parents.

Aucun règlement à l’amiable

« Les auteurs de viols sont systématiquement placés sous mandat de dépôt. Nous nous assurons que tous les dossiers traités au centre Vonjy arrivent au Tribunal. Aucun règlement à l’amiable n’est toléré par la loi. Ceux qui le font peuvent être considérés comme des complices ». France Olga Rajaonarivo, Officier de police œuvrant auprès dudit centre, le précise. De plus, la nouvelle loi n° 2019-008 relative aux violences basées sur le genre (VBG) reste ferme à ce sujet. Pour leur part, les responsables auprès du centre Vonjy de Toliara apportent leur appui aux parents des enfants victimes de viols afin qu’ils puissent encaisser les dommages fixés au Tribunal, dont les auteurs doivent s’acquitter. 

Le centre Vonjy de Toliara traite tous les cas de violences sexuelles envers les enfants, même ceux provenant des Districts et Régions périphériques. Trois parmi les cas traités proviennent d’Ampanihy, d’autres de Betioky, d’Itampolo et même de la Région de Menabe. Les sensibilisations faites par ce centre de prise en charge intégrée pourraient expliquer le fait que davantage de personnes passent au signalement des cas de violences. Des parents osent briser le silence et dénoncer les cas touchant leurs enfants. Après l’accueil des victimes, les intervenants sociaux se chargent de l’écoute et de l’accompagnement des victimes, sans oublier le remplissage de la fiche de signalement. Les agents de police prennent ensuite le relais à travers l’enquête avant de faire la lettre de réquisition d’un médecin. A cela s’ajoute la prise en charge médicale et psychologique. Toutes ces activités sont financées par l’UNICEF.

 

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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