Publié dans Société

Extension de la protection sociale - Des experts ivoiriens dans nos murs !

Publié le mardi, 04 avril 2023

Semaine chargée. Une délégation composée d’experts ivoiriens est actuellement dans nos murs pour partager leurs expériences dans la protection sociale des travailleurs œuvrant dans le secteur informel et rural. « C’est une occasion de partager l’expérience de la Côte d’Ivoire pour permettre aux autorités malagasy de renforcer leurs capacités dans l’extension de la protection sociale dans le secteur informel. En fait, les responsables ivoiriens ont rencontré les mêmes problèmes que Madagascar en ce moment, notamment dans la définition des outils pour la promotion de la protection sociale ou encore pour l’enregistrement de la population, etc. Actuellement, le pays est en pleine campagne de sensibilisation et d’enregistrement, ciblant à la fois la population et les autorités ivoiriennes », informe Fréderic Lapeyre, directeur du Bureau pays de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour la Côte d’Ivoire.

« Nous avons beaucoup de problématiques en commun. Mais des énormes réformes en matière de protection sociale ont été entreprises en ce moment, pour les travailleurs indépendants et pour la " Caisse maladie universelle " (CMU). Des programmes y afférents existent en Côte d’Ivoire aujourd’hui, quoi que des améliorations restent à faire », ajoute Félix Kouassi, chef de mission de la délégation ivoirienne. 

« 90 % des travailleurs malagasy œuvrent dans le secteur informel ». Hanitra Razakaboana, directeur général du Travail et des Lois sociales (DGTLS), l’a précisé lors de la rencontre de la délégation ivoirienne avec les représentants des ministères concernés, lundi après-midi à Andraharo. Cette situation pourrait expliquer le fait que la couverture sociale est à moins de 15 % actuellement. Seuls les travailleurs régis par le Code du travail et le Code maritime sont sous protection sociale, affiliés à la Caisse nationale de prévoyance sociale. Depuis quelques années, l’extension de la protection sociale pour les travailleurs du secteur informel et ceux indépendants a été étudiée. Les cibles incluent les travailleurs du secteur agricole élargi, dont les agriculteurs, les éleveurs et les pêcheurs. Depuis, divers projets ont été entrepris, dont la création de plateformes d’économie informelle. Amoron’i Mania, Atsinanana et Vakinankaratra étant les 3 Régions pilotes pour le projet d’extension de la protection sociale. « Les échanges d’expériences avec les experts ivoiriens s’avèrent indispensables pour tirer des leçons. Ils ont su trouver une piste pour la mise en place de la CMU, malgré le fait que le secteur informel y est également dominant », précise le DGTLS. 

Notons que cette visite officielle entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet OIT Madagascar et OIT Côte d’Ivoire sur la coopération Sud-Sud. Elle vise également à mettre en œuvre l’axe n° 2 du programme-pays pour le travail décent à Madagascar, lequel invite le Gouvernement à étendre la protection sociale aux travailleurs du secteur informel, d’après Coffi Agossou, directeur du Bureau pays de l’OIT pour Madagascar. La finalité étant d’aboutir à un plan d’action pour faciliter la transition de l’informel vers le formel. Cela devrait également permettre aux travailleurs de l’économie informelle et ceux indépendants de s’affilier à une protection sociale.

 

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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