Publié dans Société

Michèle Rakotoson - « Il est temps de briser le silence… »

Publié le lundi, 22 mai 2023

Un message fort lancé à la jeunesse Malagasy. Michèle Rakotoson, lauréate du « Prix Orange du Livre en Afrique » (POLA) 2023 avec son roman intitulé « Ambohimanga », est devenue une héroïne nationale après son sacre. Un livre d'Or lui a été décerné hier par le directeur général (DG) d'Orange Madagascar, Fréderic Débord. Un chèque de 10.000 euros lui a également été remis par la Fondation Orange. 

Dans son ouvrage, l'écrivaine malagasy raconte le résultat de 10 années de recherches et d'analyses sur l'histoire du colonialisme malagasy. « D'habitude, on nous raconte la colonisation, mais on ne parle pas souvent de l'arrivée des colons et de la souffrance des Malagasy à l'époque. A cette époque, la plupart des colons avaient été décimés par le paludisme et la faim. En parallèle, nos ancêtres avaient souffert du manque d'armes pour riposter, sans parler de la faim durant la lutte coloniale. Actuellement, nous sommes tous des adultes, et il est temps de briser le silence sur les injustices que l'on avait fait subir à notre pays. Cela ne veut pas dire que nous allons nous créer des ennemis et faire la grande gueule publiquement. Il faut oser briser le silence et déclarer publiquement mais avec diplomatie ce qui est injuste », lance l'autrice à la jeunesse malagasy.

Rappelons qu'à travers son roman, Michèle Rakotoson raconte l'arrivée des colons et la douleur qu'avaient vécue les Malagasy durant l'époque coloniale. Parmi les 38 romans proposés par 29 maisons d'édition issues de 12 pays francophones, le roman malagasy a été sacré lauréat du POLA - 5ème édition. Le thème choisi pour cette année était le colonialisme. « La lecture s'appuie avec les talents pour aller plus loin et se transformer en succès.  Personnellement, je suis très touché par le talent de Michèle Rakotoson. Quand j'étais DG d'Orange au Cameroun, c'était une écrivaine camerounaise qui avait remporté le prix. On sera toujours là pour promouvoir la lecture à Madagascar », annonce le DG Fréderic Débord.  Dans son prix, l'écrivaine bénéficiera d'une campagne de promotion de son ouvrage.

La cérémonie d'hier était honorée par le directeur général de la Communication auprès du ministère de tutelle, qui n'a pas manqué de féliciter l'écrivaine. « Votre ouvrage est à la fois intense et captivant. Le pays tout entier vous rend hommage », a lancé le représentant du ministère de la Communication et de la Culture. Ce dernier réserve également une réception en l'honneur de la lauréate, ce jour à Anosy.

 

E.F.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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