La première convention, relative à l’ODD n°8, vise à prévenir des cas d’accidents de travail et à assurer la santé des travailleurs en réduisant les risques en milieu professionnel. La deuxième complète les dispositions dans la convention 155, en promouvant la sécurité des travailleurs et en privilégiant leur santé, à travers la mise en place de service médical dans chaque société. Quant à la convention 187, elle complète les mesures déjà incluses dans les 2 autres, en mettant en avant l’épanouissement socioéconomique et la motivation des travailleurs. Des salariés en bonne santé et en sécurité deviennent plus productifs, ce qui contribue au développement de leur entreprise, voire du pays tout entier. La promotion du travail décent en est assurée.
« En ratifiant les 3 conventions, dont les 2 dernières dites fondamentales de l’OIT, Madagascar se hisse comme d’habitude au rang des nations qui prônent des milieux de travail sûrs et salubres. La promotion de la prévention à tous les niveaux, y compris dans les milieux scolaires et administrations publiques ou privées, est cruciale pour sauver la vie de milliers de personnes qui meurent chaque année d’accidents de travail et de maladies professionnelles. A cela s'ajoutent les bénéfices sur les plans économiques liés d'une part à l'augmentation de la productivité des entreprises et, à la diminution des coûts générés par les accidents, maladies et décès liés au travail d'autre part », s’exprime Coffi Agossou, directeur du Bureau pays de l’OIT pour Madagascar. « L'OIT va continuer à appuyer le Gouvernement et les partenaires sociaux pour la mise en œuvre effective des dispositions de ces conventions », ajoute ce responsable.
Pour rappel, Madagascar a déjà franchi des grands pas en matière de SST depuis 2017, à travers le projet « Fonds Vision Zéro » de l’OIT. De multiples activités de sensibilisation, de formations des acteurs, de descente dans les entreprises ou encore de mise en place de comités spécifiques ont pu être mises en œuvre depuis. Le concept de SST est déjà acquis, mais sa concrétisation dans les chaînes d’approvisionnement reste à renforcer. Ceci d’autant plus que les cas d’accidents de travail demeurent fréquents dans certains domaines, à l’exemple de la construction et bâtiment. De plus, les employés du secteur informel sont encore majoritaires et ne bénéficient d’aucune assurance maladie ou autres mesures de sécurité…
P.R.