Publié dans Société

Coupure d'eau - Une journée de détresse pour les Tananariviens

Publié le mercredi, 12 juillet 2023


Les bidons jaunes étaient de retour en masse au niveau des bornes-fontaines publiques hier à cause d’une coupure d’eau presque généralisée dans la Capitale. « Pas de douche le matin, même pas de quoi préparer le repas. Il faut partir au travail tout crasseux. En plus, le courant est également coupé. Cette fois-ci la JIRAMA n'a pas fait dans la demi-mesure », fulminent certains. « Ce matin, nous n’avons plus d’eau pour préparer notre commerce. Nos bidons font la queue à la borne-fontaine depuis 2 heures du matin, mais rien jusqu’à présent. Le business a été sauvé grâce à l’aide d’un voisin qui a un puits», confia un gargotier d'Ambanidia.
En effet, depuis lundi, la majorité des abonnés de la JIRAMA n’avaient plus d’eau courante. La cause mise en avant par la société de distribution d’eau et d’électricité est la réparation d’un tuyau endommagé au sein du quartier d’Ambatoroka.
La JIRAMA a promis un retour rapide dans l’après-midi. Cependant hier matin, le robinet coulait encore du vent. L’eau n’était pas encore rétablie au grand dam des consommateurs qui sont privés de cette source vitale.
Le ras-le-bol a atteint son point culminant dans certains quartiers comme Tsiazotafo, hier après-midi. Devant le non-retour de l’eau, quelques habitants ont mis le feu à des pneus usagés et les ont placés au milieu de la route. Des banderoles « pas d’eau, pas de courant, ras-le-bol de la JIRAMA » ont été brandies. Les Forces de l’ordre ont vite rétabli la situation et les voitures ont pu reprendre la route.
Si l’approvisionnement en eau était revenu pour plusieurs ménages, celle-ci était boueuse et impropre à la consommation. La JIRAMA a indiqué dans un communiqué que c’est un phénomène normal et qu’il ne faut pas paniquer. Cela prendra un peu de temps avant que l’eau reprenne sa couleur normale.
Les zones en fin de branchement ou sur la Haute ville ont été approvisionnées en eau gratuitement par la JIRAMA. Des camions-citernes ont été dépêchés sur place, comme à Andohalo, afin que la population ait au moins de quoi tenir. L’eau ne parvient pas encore à atteindre ces endroits à cause du manque de pression.
Hier, une autre buse a éclaté en plus de celui d’Ambatoroka. Celle-ci, située à Ampandrianomby a dû être aussi réparée. Cela n’a fait qu’amplifier la pénurie d’eau dans la Capitale. Espérons que tout rentrera dans l’ordre ce jour.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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