Publié dans Société

D’Ankatso à Soavinandriana - 10 heures sans électricité demain

Publié le vendredi, 28 juillet 2023


Une bonne partie de la Capitale et l’axe RN1 seront privés d’électricité toute la journée du dimanche. En cause, la JIRAMA avance le changement des poteaux usés reliant le poste d’interconnexion d’Antananarivo (PIA), Tanà sud.
Les travaux débuteront à 7 heures du matin et ne finira qu’à 17 heures, selon les estimations. Ce délai serait susceptible de changer selon les difficultés rencontrées sur le terrain. Ainsi, les zones d’Ankatso à Mandroseza, celles de Tanjombato et d’Itaosy et toutes les localités longeant l’axe de la RN1, allant d’Anosizato jusqu’au District de Soavinandriana seront concernées par la coupure.
Le changement de ces poteaux électriques, dont la plupart sont déjà vieux, est vital pour le bon fonctionnement du PIA. En plus, cette initiative va prémunir les futures coupures que pourrait provoquer la chute de l’un de ces poteaux. Par ailleurs, la détection de l’origine de la panne et l’intervention risquent d’être difficiles.
Il est à rappeler qu’une même opération a été réalisée au niveau d’Ambohijanaka le week-end dernier. Certains des quartiers cités ci-dessus ont été déjà victimes de coupure auparavant.
Les habitants se préparent au mieux
Face à cette coupure de longue durée, les habitants de quartiers concernés se préparent tant bien que mal dès l’annonce de cette nouvelle, hier. Du côté d’Anosizato, les poissonniers envisagent de louer des groupes électrogènes pour préserver leurs marchandises au frais. « On utilisera un groupe électrogène. Mais vu le prix de l’essence, il ne fonctionnera pas tout le temps. Il marchera toutes les 3 heures. Quoi qu’il en soit, on veillera à ce que les poissons restent toujours au frais ».
Dans les ménages, l’essentiel des tâches requérant de l’électricité sera réalisé samedi. « Notre dimanche sera sans doute une journée sans Facebook à la maison. Les téléphones seront chargés à fond et ne seront utilisés que pour la communication et pour contacter la famille. La semaine dernière, on a été pris au dépourvu. Mais cette fois-ci, on sera préparé », a indiqué Jean-Paul, marchand à Namontana. Il a ajouté qu’« heureusement la coupure de courant tombera un dimanche où il n’y a donc pas beaucoup de choses à faire. Les tenues du dimanche pour aller à la messe seront ainsi repassées dès samedi soir ».
Le fait de louer un groupe électrogène ou se tourner vers les panneaux solaires connait des limites. Le premier absorbe les bénéfices à cause des dépenses en carburant. Quant aux panneaux solaires, ceux-ci se vident de leur charge pendant la nuit et il faudra attendre plusieurs heures pour que la batterie se remplisse à nouveau.
Dimanche risque ainsi d’être très calme dans les quartiers visés par la coupure. Si c’est perçu comme un véritable drame pour certains, pour d’autres, ce sera l’occasion de redécouvrir des activités ne requérant pas de l’électricité. Ce sera notamment une opportunité de se retrouver en famille autour d’un bon vieux jeu de cartes, de bingo ou de domino.
N.R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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