Publié dans Société

Organisation internationale du travail - Le nouveau représentant a du pain sur la planche

Publié le lundi, 04 septembre 2023
Frederick Muia a de nombreux défis à relever  Frederick Muia a de nombreux défis à relever 

Après le départ de Coffi Agossu, devenu directeur régional adjoint de l'Organisation internationale du travail (OIT) pour l'Afrique, le nouveau représentant de l’OIT à Madagascar a été nommé. Il s’agit de Frederick Muia. Plusieurs chantiers l’attendent. En effet, malgré les progrès effectués par ladite organisation, il reste beaucoup à faire concernant le secteur de l’emploi à Madagascar.
Actuellement, 3 points majeurs sont encore en suspens. En premier lieu, il y a l'adoption du Code du travail révisé. L’ancien code en vigueur date de 2004. Depuis, de nombreux ajustements doivent être pris en compte, notamment l’emploi des jeunes diplômés, l’impact de la Covid-19 sur le monde du travail et les changements post-Covid dans l’approche du travail. En plus, il existe encore 10 conventions qui n’ont pas été ratifiées. Le code révisé a été déjà validé par les travailleurs et les employeurs, mais il reste sa validation au niveau de l’Etat malagasy.
Deuxièmement, le problème lié aux cas de violence dans le milieu professionnel n’est pas encore réglé. Actuellement, 23 % des employés malagasy subissent des maltraitances, des violences physiques et morales, sans oublier les agressions sexuelles. Selon l’OIT, plus de 3 employés sur 5 en sont victimes à répétition. Dans son agenda, M. Frederick Muia suggère de faire ratifier la convention C 190 par l’Etat malagasy.
Enfin, dans un domaine plus pratique, Madagascar manque cruellement de structures dédiées spécifiquement à l'emploi et l'entrepreneuriat des jeunes. Ces derniers sont les premiers à souffrir du chômage. 70 % d’entre eux sont contraints d’exercer dans le secteur informel. Cependant, environ 500.000 jeunes entrent dans le monde professionnel chaque année. Dans ce domaine, la mise en place d'une bonne gouvernance est ainsi sollicitée par les jeunes.
Ainsi, plusieurs solutions clés sont à mettre en place sous l’impulsion du nouveau représentant de l’OIT à Madagascar. Le directeur du bureau des pays de l’OIT pour Madagascar, Comores, Maurice et Seychelles, a pris ses fonctions à compter du 1er septembre dernier.


Né le 18 avril 1969, M. Frederick Muia est marié et a trois enfants. Il est titulaire d’un Diplôme d’études approfondies (DEA) en communication des affaires et sociolinguistique de l’Université Paul Valéry Montpellier III (France) et d’un master en sciences du langage et de la communication de l’Université de Franche-Comté, Besançon (France).
Avec plus de 22 ans d'expérience en tant que cadre dans le domaine du travail, de l'emploi et de la gestion des projets à l'échelle mondiale, M. Muia se concentre principalement sur le développement du secteur privé, les organisations patronales, le développement des capacités, l'engagement des parties prenantes et le tripartisme, la société civile, les gouvernements, les Nations unies, les organisations bilatérales et multilatérales. Il a acquis une expérience reconnue en matière de développement des compétences, d'entrepreneuriat et de création d'emplois, ainsi qu'un intérêt pour l'économie numérique et les médias sociaux en tant que moyen d'influencer les politiques.
Avant d’entrer au service de l’OIT, M. Muia a occupé le poste de chef de projet à l’ERS Global, projet de la Fondation Bill & Melinda Gates à Addis-Abeba (Ethiopie). Il a également enseigné au sein du Programme de formation pour les administrateurs, Centre de formation des institutions financières (« Financial Institutions Training Center - FITC ») à Lagos (Nigeria). Il avait également été enseignant à l’Université de Nairobi, au Kenya.
Par ailleurs, il avait aussi exercé le métier de conseiller principal pour l’Afrique au sein de l’Organisation internationale des employeurs à Genève (Suisse), puis chef de l’investissement et des relations gouvernementales auprès de la Commission française du commerce en Afrique de l’Est à Nairobi (Kenya).
Nikki Razaf

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Editorial

  • Vulgaire face-à-face
    C’est encore loin, très loin le « renouveau » ou « refondation », c’est selon. Annoncé avec tam-tam sur les stations de radio et de télévision nationales ou même privées, le face-à-face entre le Gouvernement et les députés de l’Assemblée nationale devait avoir lieu le lundi 17 novembre. En réalité, cinq membres du Gouvernement ont été convoqués par les élus du peuple à savoir les ministres des Travaux publics, de la Santé publique, de l’Education nationale, de l’Energie et des Hydrocarbures, de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement et de la Décentralisation. En tout, six départements clés autour desquels s’articule le bon déroulement du quotidien du peuple. Jusque-là, rien de répréhensible ni d’objection ! C’est un droit constitutionnel prévu par la loi fondamentale que les représentants du peuple « convoquent » des membres de l’Exécutif et cela afin de rendre compte des stratégies que lesdits ministres convoqués entendent entreprendre afin…

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