Publié dans Société

Sureffectif dans les universités - La formation en ligne comme recours

Publié le mardi, 12 septembre 2023


Le nombre de nouveaux bacheliers qui concourent pour entrer dans les universités publiques ne cesse d’augmenter chaque année. Cependant, le nombre de places reste limité. En parallèle, l’effectif des enseignants diminue chaque année. Il y a ceux qui partent à la retraite. D’autres enseignants vacataires et temporaires décident d’exploiter leurs talents ailleurs.
Devant ces problèmes récurrents, le développement des enseignements en ligne et à distance a été la principale solution annoncée par les responsables au niveau de l’enseignement supérieur. Les cours à distance ont déjà fait leurs preuves depuis longtemps. Déjà, il y avait le télé-enseignement qui a pu pallier le manque de places dans les universités, en se référant par exemple à la CNTEMAD. En plus, actuellement, la distance a été radicalement réduite grâce à l’Internet. Cela permet de suivre les cours et de faire les exercices tout en restant chez soi. Des universités privées proposent déjà des cours à partir des universités partenaires à l’étranger à leurs élèves.
L’accès à l’enseignement supérieur pour tous
Dans un communiqué, l’université d’Antananarivo a réitéré cette volonté de s’ouvrir un peu plus sur la numérisation des cours. L'enseignement à distance va permettre au plus grand nombre d'étudiants de poursuivre des études supérieures. Ce système est prévu dès l'année prochaine en vue d'augmenter le nombre d'étudiants inscrits auprès de ses établissements. Il s'agit de mettre en place « un nouveau système d'enseignement numérique à distance ». L'objectif est de « permettre à tous les Malagasy d'accéder à l'université publique malagasy ».
Grâce à cette nouvelle politique, l’université d’Ankatso vise à étendre le nombre d’étudiants voulant entrer dans cette université publique à 35.000.
Les atouts de la formation en ligne
En plus de l’accès au plus grand nombre, la formation en ligne permettra une flexibilité de l’emploi du temps de l’étudiant. A cet effet, il n’y aura plus de déplacement, ni de stress engendré par les transports publics. Les étudiants pourront ainsi se concentrer davantage sur leurs cours.
Cette méthode offre également des supports de formation équitables. Les cours proposés sont uniformes, garantissant une équité totale aux apprenants.
En effet, lors des dictées lors des cours académique, il arrive que l’étudiant ne reçoive pas tous les cours dans leur totalité et a donc un handicap vis-à-vis des autres. La ruée vers les rangées du devant pour mieux entendre la sonorisation dans les amphithéâtres sera ainsi révolue. Cette approche de formation standardisée offre aux étudiants un droit à la même expérience et une égalité des chances. Enfin, les frais de formation seront réduits. Ce type d’apprentissage réduit les coûts liés aux frais de déplacement, au centre de formation, aux enseignants pédagogiques et aux équipements nécessaires.
Le recours à des cours en ligne va ainsi permettre de pallier le manque d’enseignants, des salles de classe, des frais de déplacement pour ceux qui habitent loin du campus. Il règle aussi les problèmes liés au paiement des salaires qui causent des grèves récurrentes. Mais le plus important, c’est de résorber le surplus d’étudiants qui ne sont pas admis dans les universités publiques.
Reste à mettre en place l’infrastructure permettant la mise en œuvre de cette idée et surtout la volonté politique de faire le pas vers la dématérialisation des cours. Par ailleurs, il existe des pré-requis pour les étudiants afin que l’e-learning soit bénéfique, comme l’autodiscipline et la maîtrise de l’outil informatique.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Welight !
    Dans un pays qui est le nôtre où la misère, l’insécurité, les coupures dans tous leurs états font rage, il existe tout de même un brin de lumière, une lueur à peine perceptible. Une faible lueur qui n’a pas peut-être la puissance d’un projecteur, intéressant peu les politiques, mais c’est bel et bien une lueur d’espoir ! « Welight » existe au pays depuis 2018, seuls les bénéficiaires le savent et jouissent de son expertise.

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